Votre chiropraticien, l’apprentissage, et les réflexes néonataux retenus (RNR): le réflexe de peur paralysante

Le premier réflexe que nous étudierons est le réflexe de peur paralysante. Comme vous le savez, il y a deux parties distinctes au système nerveux. L’une qui nous permet de survivre, le système sympathique, responsable de la lutte ou la fuite et l’autre, le système parasympathique, qui nous aide à se reposer, à récupérer, à digérer et à guérir.

Chez le fœtus, ce réflexe sert à l’arrêter de bouger et à diminuer ses fonctions si la mère se sent menacée et ce, pour bien des raisons. Bien entendu, il y a les stress physiques comme dans le cas d’une agression ou d’un accident mais également, la gestion des relations humaines (famille, travail, amis), les stress reliés au travail, à l’environnement, aux produits chimiques, à l’alimentation, etc.

Tous les animaux à sang chaud ont ce réflexe. Par exemple, si vous criez et qu’il y a un lièvre dans les environs, il s’immobilisera. Lorsqu’elles se sentent menacées, les baleines se laisseront couler à de grandes profondeurs pour décourager les prédateurs.

Chez les êtres humains, lorsque ce réflexe demeure actif, on peut avoir de l’anxiété sans lien avec la réalité, sans raison apparente et on ne réussit pas à se calmer. On peut avoir une faible résistance au stress et la moindre situation vient nous déranger de façon disproportionnelle. Par exemple, si on regarde la télévision et on entend un reportage sur un cataclysme qui s’est produit de l’autre côté de la planète, on devient soudainement nerveux et anxieux et le petit hamster dans notre cerveau court alors un marathon.  On peut aussi avoir une grande sensibilité au toucher, aux sons trop forts ou aigus et aux changements dans le champ visuel.  Sans oublier, des étiquettes à la nuque qui nous dérangent, des vêtements trop serrés aux chevilles ou aux poignets qui deviennent des irritants démesurés.

De plus, plusieurs troubles obsessifs et compulsifs peuvent avoir leurs origines dans ces réflexes primitifs retenus. Voici les symptômes les plus communs associés à un réflexe de peur paralysante retenu :

  • de la fatigue,
  • une aversion pour le changement ou les surprises,
  • un manque de confiance en soi,
  • de la difficulté à entreprendre de nouvelles tâches,
  • une paralysie motrice lorsque soumis à un stress (incapacité à bouger et penser en même temps), etc.

Pour vérifier la présence de ce réflexe, on dirigera notre examen physique vers le nerf vague émergeant de la colonne vertébrale entre le crâne et les premières vertèbres du cou. C’est lui qui transporte les informations à tout votre corps pour les fonctions telles que la respiration, les battements cardiaques, la digestion, l’élimination et la reproduction. Il contrôle en grande partie le foie, l’estomac, tout le système intestinal et reproducteur. Il est important pour le système nerveux parasympathique.

Il y a quatre endroits où le nerf vague peut être fonctionnellement ou physiologiquement perturbé. Le premier, et le plus important, est lorsque le nerf qui émerge de la base du cerveau sort juste à la base du crâne derrière la première vertèbre cervicale. Le deuxième endroit est dans son parcours dans le cou. Des traumatismes à la naissance et des mauvaises positions du fœtus lors des derniers mois de la gestation peuvent être à l’origine de ces blocages.  Finalement, il peut être pris ou coincé au niveau du thorax ou de la cavité abdominale.

Nous devons donc déterminer l’endroit exact où le nerf est perturbé, corriger la situation (plusieurs formes de corrections sont possibles), pour ensuite intégrer ce réflexe néonatal retenu.

 

Dr Pierre Bernier, D.C. 12.03.2018

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