Cette prochaine série d’articles nous permettra d’étudier ensemble la science moderne et le vieillissement. Nous continuons d’apprendre constamment et aujourd’hui, c’est ce que nous faisons qui sera un gage de ce qui nous arrivera demain.

Si vous êtes dans un groupe d’âge similaire au mien, vous serez probablement plus intéressé. Si vous êtes plus jeune et que vous vous dites que vous avez tout le temps, repensez-y sérieusement. Ce qui était vrai pour la génération de vos parents ne l’est tout simplement plus pour votre génération.

Le monde est en changement rapide et tout va beaucoup plus vite que notre capacité d’adaptation naturelle. Un des changements majeurs s’est produit avec l’apparition de l’électricité vers la fin du 19e et début du 20e   siècle.  Avant cette période, tout le monde travaillait le jour et tout le monde avait un rythme circadien qui variait selon les saisons et l’endroit où nous étions sur la terre.

Puis, dans la première moitié du 20e siècle, l’industrialisation de notre nourriture est arrivée. Avant ce temps, nous mangions ce qui poussait près de chez-nous et les aliments cultivés et les animaux élevés par des gens que nous connaissions ou, à tout le moins, que le marchant connaissait personnellement.

L’apparition de la télévision nous a aussi obligés à changer nos habitudes de façon importante. Au début, nous avions 2 ou 3 postes et à minuit tout se terminait.  Aujourd’hui, nous pouvons avoir accès à toutes sortes d’informations  de sources variées au plus que possible et ce, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.

Avec le développement de cette information, nous faisons de moins en moins d’activité physique. Il n’est pas normal d’être obligé d’aller s’entraîner. Nous devrions nous entraîner en vivant notre quotidien mais il est bien évident que notre style de vie actuel ne nous le permet plus.

Finalement, nous pouvons maintenant vivre avec un minimum d’interaction humaine. Nous tentons de substituer ce besoin avec les médias sociaux.  Et, tout ce que je viens de décrire, s’est produit en moins de deux générations.

Nous avons plus de maladies chroniques que jamais. Cet état de chose n’est présent que dans les pays riches et établis et existe peu ou pas du tout dans les pays en développement.

Selon plusieurs experts en épidémiologie, la dernière décennie a vu l’espérance de vie se stabiliser puis, dans les dernières années, elle a non seulement commencé à régresser mais cette régression est rapide. Notre génération aura l’énorme souffrance de voir mourir ses enfants.

Pourtant nous avons plus de médecins, de chiropraticiens, d’acupuncteurs, de naturopathes que jamais. Nous avons de la technologie fantastique qui peut sauver des vies en temps de crise. Et pourtant, nous sommes comme société de plus en plus malades et de plus en plus longtemps.  Pourquoi ?

Il y a bien longtemps, on pensait que les malades étaient possédés de forces maléfiques et que le traitement consistait à se débarrasser de ces forces. Puis, l’ennemi s’est retrouvé dans les différentes bactéries et autres microbes variés. C’est vrai que les antibiotiques sauvent des vies mais il est aussi vrai que nous avons déjà et aurons encore de nouvelles formes de bactéries qui résisteront à tous les antibiotiques connus.

La saveur du jour est la génétique. Mon père avait des problèmes de cœur donc il serait normal que moi j’en aie. Ma grand-mère fait de l’Alzheimer donc moi j’ai encore plus de chance de ne pas y échapper. Nous sommes condamnés à notre génétique mais est-ce bien vrai ? Ou est-ce juste une autre croyance qui disparaîtra avec le temps ?

On estime que 60 millions d’américains ont une condition auto-immune et que 70% de la population adulte (plus de 19 ans) a une maladie chronique. On estime que la moitié de la population des États-Unis sera atteinte de cancer en l’an 2030.

C’est pour cela que nous voulons choisir de faire tout ce que nous pouvons faire maintenant. Attendre que la crise nous frappe en espérant qu’un nouveau traitement viendra nous sauver est une attitude désuète qui encombrera notre système de « santé » déjà sur le respirateur artificiel.

Dr Pierre Bernier, chiropraticien, D.C.

29.10.2018

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