On entend plusieurs histoires concernant les miracles de la chiropratique: mes migraines ont disparu, je n’étais plus capable de marcher et après 3 mois je suis fonctionnel à nouveau, on m’avait dit que je finirais en chaise roulante et je suis toujours actif, mon enfant avait des otites à répétition et après quelques séances tout est rentré dans l’ordre, mon enfant avait plusieurs mois de retards moteurs, il ne rampait pas et, quelques semaines plus tard avec les traitements, il s’est mis à ramper, a fait son 4 pattes, s’est levé debout et a commencé à marcher, et tout cela en un mois.

La chiropratique peut-elle aider toutes les conditions existantes? Quel est le dénominateur commun de tous ces gens et toutes ces conditions? Comment se peut-il qu’un ajustement aide le mal de cou chez une personne, les otites chez une autre et déclenche spontanément un effet de relaxation profonde chez une autre personne.

La vérité est que le chiropraticien ne traite pas vraiment les conditions au sens propre du terme. Il travaille avec des personnes qui ont certaines conditions. La nuance est tellement importante que plusieurs ne réussissent pas à en saisir la différence.

Le système nerveux est à la base du bon fonctionnement de tout le corps. C’est le premier organe à se développer dans les premières semaines de la vie embryonnaire. Nous savons tous qu’une blessure au cerveau ou à la moelle épinière peut entraîner la mort ou la paralysie. La chiropratique est le lien entre le système nerveux (qui est le système maître) et la colonne vertébrale et l’expression de la santé physique, mentale et émotive.

Si l’un des nerfs qui sort de votre colonne vertébrale est coincé, il y aura d’abord un mauvais fonctionnement des tissus contrôlés par ce nerf. Avec le temps et les années, si rien n’est fait pour corriger la situation, une douleur apparaîtra.

Encore une fois, si on ne fait que masquer la douleur avec des analgésiques, la condition continuera de s’aggraver à notre insu. Puis un beau jour, il n’y a plus rien qui semble faire effet; on perd de la sensation, de la force, la région devient moins coordonnée, etc. Il en va de même pour les nerfs qui contrôlent votre cœur, vos poumons, vos intestins, votre estomac, etc.

Le rôle de la chiropratique et du chiropraticien n’est pas de soigner vos ulcères, votre asthme, votre sciatalgie ou encore vos migraines, mais bien d’identifier quelle région du système nerveux n’exprime pas son plein potentiel de santé, de l’associer à certaines régions de la colonne vertébrale ou du crâne et, par un ajustement (ce que nous appelons un entraînement vertébral Network), permettre une meilleure expression de la santé. Et, c’est cette expression de la santé qui peut vous guérir.

La chiropratique est un modèle de santé unique en son genre. Les chiropraticiens libèrent l’intelligence qui organise votre corps, les forces naturelles de guérison de votre corps et souvent, plusieurs conditions semblent disparaître sans même que le patient nous l’ait mentionné. C’est votre corps qui fait tout le travail. De façon générale, plus votre état de santé sera bon plus vite vous irez mieux.

De par la loi et de ses responsabilités, le chiropraticien doit établir un diagnostic précis de votre ou vos conditions et par la suite, décider du meilleur moyen de libérer l’intelligence qui organise et guérit votre corps.

L’une des plus grandes richesses de la chiropratique est sa grande diversité et je vous cite plusieurs approches et façons de travailler utilisées par les chiropraticiens:

  1. traiter la condition dont vous souffrez;
  2. mettre l’emphase sur la qualité de votre biomécanique;
  3. regarder plus le niveau de votre fonctionnalité neurologique;
  4. suggérer des exercices physiques généraux;
  5. cibler des exercices spécifiques pour votre condition;
  6. utiliser des suppléments pour aider votre guérison et
  7. privilégier une approche plus vitaliste où on s’occupera plus de la personne dans sa globalité.

Il est évident qu’à la clinique nous avons une approche vitaliste avec une emphase marquée sur la neurologie fonctionnelle à laquelle on ajoute exercices, alimentation, suppléments et j’en passe.

Il y a bien longtemps, nous avons pris la décision de travailler d’abord avec la personne. Celle-ci est beaucoup plus importante à nos yeux que la condition qui l’afflige. Lorsque la personne s’améliore, sa condition s’améliorera également.

Dr Epstein m’a dit une fois, lors d’un programme où j’étais instructeur pour les autres chiropraticiens venus de partout dans le monde: « On ne guérit pas lorsque la douleur ou la maladie disparaît, l’individu guérit d’abord et, ce n’est qu’à ce moment-là que la condition, douleur ou maladie peut s’améliorer. »

Dr Pierre Bernier, chiropraticien, D.C.  06 03 2023

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