(Série : La conscience-Partie 7)

L’article suivant se veut une explication à savoir quels sont les impacts sur notre santé lorsque nous utilisons le paradigme de la matière avant l’énergie et quelle pourrait être la différence.

Notre culture a, depuis des centaines d’années, pris pour acquis qu’il existe une séparation entre la matière et l’énergie qui constitue cette matière. Ce constat n’est pas sans conséquence. Notre manière de voir et d’interpréter le monde en est grandement affectée, surtout lorsqu’il est question de notre santé physique et mentale.

Et si ce n’était pas la vertèbre qui était en cause, ni même la solution ? Et si ce n’était pas la hernie discale, pourtant bien visible sur votre test de résonance magnétique, qui était réellement à l’origine de vos douleurs ? Et si les problèmes de société que nous connaissons n’étaient pas causés par la pauvreté, ni par un simple manque de dopamine ?

L’idée que la matière est première n’est pas basée sur des faits, mais bien sur un ancien paradigme alors vient les vraies questions :

Comment changer de paradigme ? Et quel autre paradigme pourrions-nous adopter ?

La réponse tient en deux mots : évolution et survie.

Le simple fait de poser cette question, et de contempler ses réponses possibles, est ce qui fait des humains l’espèce dominante sur Terre. Notre capacité à revoir notre passé, à imaginer notre futur, à observer notre présent, à prédire des schémas, à reconnaître nos habitudes, nos limites, nos forces, et à communiquer tout cela, fait de nous un organisme en apprentissage constant. Toujours plus, toujours mieux et ce, peu importe ce que « plus » ou « mieux » peuvent signifier.

Il est évident que, voilà 100 000 ans, la vie était bien différente. Il fallait survivre, se reproduire, se protéger, se nourrir, se déplacer, comprendre les cycles de la nature, s’y préparer, mais aussi comprendre les comportements de nos prédateurs comme de nos proies.

Aujourd’hui, le temps consacré à la survie a perdu de son importance. Plus besoin de partir en expédition de chasse (à moins que ce ne soit pour le loisir), plus besoin de passer des heures au champ pour préparer la terre à bout de bras, plus besoin de surveiller les enfants contre les tigres à dents de sabre, etc.

Alors, que désirent les humains plus que tout aujourd’hui ? À quelques exceptions géographiques ou démographiques près, les humains veulent… être heureux.

La quête du bonheur est profondément enracinée en nous. Lorsqu’un moment de bonheur surgit, la vie semble se réaliser : nous ne désirons plus rien, nous sommes satisfaits, notre raison d’être est comblée.

Cette quête nous pousse à nous dépasser : gagner plus d’argent, performer, fréquenter les gymnases pour avoir de gros muscles, suivre des traitements esthétiques, jouer au golf, étudier, écrire des articles…

Nous nous consacrons à des causes pour rendre les autres heureux, parce que cela nous rend heureux. Nous dépensons des fortunes pour notre apparence, croyant que si nous devenons plus beaux ou plus forts, nous serons enfin heureux.

Nous endurons des emplois ou des relations dans l’espoir d’un bonheur futur, ou, du moins, pour éviter le malheur.

Et souvent, lorsque le bonheur n’est pas au rendez-vous, notre corps réagit de la même façon que celui de nos ancêtres face à un danger réel et immédiat : il faut trouver de la nourriture, fuir, ou combattre le tigre. Une détresse psychologique déclenche une réaction physiologique.

Notre aspect psychologique n’a pas tellement évolué depuis 100 000 ans. Aujourd’hui encore, nous anticipons des événements et des situations qui, souvent, ne se produiront jamais. Pourtant, la réponse physiologique reste la même : notre corps ne fait pas la différence entre un lion qui nous poursuit et une inquiétude au sujet de notre santé.

De même, il ne fait pas la différence entre la nécessité d’augmenter la fréquence cardiaque, la pression artérielle, la digestion ou la production d’anticorps… et une dispute avec notre adolescent et/ou un de nos proches. Nous avons du mal à séparer le physique du mental.

Quand on traite la pression sanguine, la digestion, le mal de dos ou toute autre manifestation, on ne fait souvent que traiter partiellement un problème plus profond, qui resurgira au moment le moins opportun — pendant les vacances, avant la retraite ou juste avant un événement important. Et nous nous disons : « Je serai heureux lorsque ma digestion sera normale, lorsque ma pression sera sous contrôle, lorsque quelqu’un arrangera tel ou tel problème. » Et ainsi, nous retombons dans l’ancien paradigme : la matière d’abord, et l’énergie — celle qui a façonné la matière — reléguée au second plan.

Dr Pierre Bernier, chiropraticien, D.C. 02 06 2025

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