(Série:La posture-Partie 9)
Et si votre posture parlait de votre cerveau ?
On dit souvent que la posture, c’est un reflet de vous-même. Et c’est vrai : elle ne se résume pas à “se tenir droit” ou à “avoir le dos plat comme sur une affiche”. En réalité, elle est le résultat d’un travail d’équipe complexe dans votre système nerveux.
Au fil des dernières semaines, nous avons exploré ensemble quatre acteurs majeurs qui façonnent votre posture. Voici un résumé de ce que vous devez retenir.
- Les mythes autour de la posture
Beaucoup d’idées reçues circulent :
- Pas de posture parfaite pour tout le monde : l’important, c’est le mouvement et la variété;
- Une mauvaise posture ≠ douleur automatique : certains vivent sans problème avec une posture “non idéale”, alors que d’autres souffrent malgré une posture “correcte”;
- Se forcer à se tenir droit n’est pas toujours la solution : cela peut même créer des tensions;
- Les épaules arrondies ne sont pas toujours mauvaises : parfois, c’est juste une variation normale;
- Chez les enfants, il vaut mieux observer les habitudes à long terme plutôt que de corriger chaque position.
La posture est donc dynamique, personnelle et influencée par bien plus que ce que l’on croit.
- Le cervelet : la fluidité de vos mouvements
Souvent appelé le “petit cerveau”, le cervelet est un maître de la coordination.
- Il ajuste vos gestes en temps réel.
- Il compare ce que vous vouliez faire avec ce qui se passe vraiment.
- Il garde votre posture souple et économique, sans effort conscient.
Un cervelet bien entraîné = une posture fluide, vivante et réactive. Comment le stimuler ? Par la variété : yoga, danse, arts martiaux, jeux d’équilibre, ski, etc.
- La formation réticulée : l’équilibre entre tonus et souplesse
Située dans le tronc cérébral, la formation réticulée est comme une centrale invisible.
- Elle règle le tonus des muscles pour que vous soyez debout, stable et adaptable.
- Si elle est trop active → rigidité, marche robotisée.
- Si elle est trop faible → posture affaissée, fatigue rapide.
Elle collabore avec le vestibulaire, le cervelet et le cortex pour ajuster la posture au quotidien. C’est l’une des zones que nous observons attentivement en clinique, car elle explique souvent pourquoi certaines postures sont raides, molles ou instables.
- Le cortex cérébral : la précision et la commande volontaire
Le cortex est plus connu, surtout lorsqu’il est atteint (comme après un AVC). Mais même sans pathologie, il influence votre posture.
- Un léger déséquilibre entre vos deux côtés peut révéler qu’une zone corticale fonctionne moins bien.
- Il guide les mouvements volontaires, mais aussi certaines postures automatiques.
En observant la posture, on obtient souvent de précieux indices sur la santé et la performance du cortex.
En conclusion
Votre posture est bien plus qu’une ►bonne habitude◄. C’est une danse permanente entre différents centres du cerveau :
- Le cortex qui pilote et donne les ordres précis;
- Le cervelet qui orchestre la fluidité et la coordination;
- La formation réticulée qui équilibre tonus et souplesse;
- Et vos habitudes de vie, qui façonnent le tout au quotidien.
À la clinique chiropratique St-Joseph, nous travaillons avec ces systèmes pour que votre posture redevienne naturelle, souple et adaptée — un vrai reflet de votre santé globale.
Dr Pierre Bernier, chiropraticien, D.C. 13 10 2025
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