L’une des difficultés principales pour investiguer soi-même les sources potentielles de nos problèmes de santé est de continuer à se sentir en sécurité dans le nouveau système qui, souvent intuitivement, nous attire.
En majorité, les gens, soit par leur personnalité ou leur comportement, ont une certaine résistance à embrasser le modèle dans lequel ils sont en cause avec leur maladie ou douleur. La personne doit toujours être au centre de toute intervention car c’est la responsabilité de chacun et cela n’a pas à être long, difficile ou même coûteux; simplement le désir d’aller plus loin.
Si vous êtes carrossier et qu’environ deux fois par année un client vous amène sa voiture accidentée, souvent au même endroit et dans les mêmes circonstances, vous penserez probablement que cette personne devrait prendre des cours de conduite. Mais la personne vous dit : « Non, non c’est l’autre qui m’a frappé ». Vous savez alors que votre message ne passe pas et…. vous passez à autre chose.
Cela semble anodin comme exemple mais c’est pourtant une situation à laquelle nous faisons face quotidiennement. On demande une question du genre : « Que s’est-il passé, qu’avez-vous fait de différent, pourquoi pensez-vous que c’est revenu? Et, si vous répondez sans même réfléchir, nous savons qu’une partie de vous, probablement inconsciemment, refuse d’aller plus loin dans sa réflexion.
Nous comprenons également qu’en attendant que vous soyez prêt, nous faisons de notre mieux pour vous aider à passer au travers de ces périodes de douleurs ou maladies et pour ce faire, on devrait, incluant tous les professionnels, faire le moins de dommage au corps possible.
Pour vous aider à mieux comprendre mon propos, je vous donne deux exemples :
1-Votre corps a un spasme dans votre dos pour protéger une partie blessée et vous prenez quelque chose qui empêchera le corps de se protéger.
Malheureusement, en agissant ainsi, vous arrêtez le processus normal de la guérison du corps. Votre corps signale de la douleur afin de vous inviter à changer votre posture, à modifier vos gestes ou activités mais vous prenez des cachets pour ne plus entendre le message.
2-Vous avez un début de grippe avec une légère fièvre et des courbatures musculaires. L’une des options serait de laisser votre corps faire son travail parce que vous savez que cela durera environ 7 jours avec un « peak » dans la troisième journée. L’autre serait de prendre quelque chose pour faire baisser la fièvre, un autre produit pour diminuer les courbatures et un autre produit pour ne pas les ressentir.
Dans ce cas, notre système de guérison naturelle sait très bien que pour combattre efficacement une infection, il doit élever la température du corps pour affaiblir le virus ou la bactérie, augmenter le rythme cardiaque légèrement afin que les anticorps puissent se rendre à destination et finalement, pour stimuler la production des cellules du système immunitaire.
L’inflammation est nécessaire pour toute guérison alors qu’arrive-t-il si vous prenez quelque chose pour arrêter cette inflammation? En empêchant ce phénomène naturel présent depuis des millions d’années, nous retardons notre guérison.
L’objectif principale dans un processus de guérison est d’aider le corps à ne plus avoir besoin d’anti-inflammatoires, de relaxants musculaires, d’analgésiques naturels ou chimiques. Vous comprendrez que la tâche du corps qui tente de se guérir en même temps qu’il fait de son mieux pour gérer ces produits est colossale.
Vous connaissez mieux la complexité chimique auquel notre pouvoir naturel de guérison doit faire face. La sagesse de votre corps tente de faire quelque chose et vous, vous décidez qu’il y a quelque chose de mieux parce que les sensations peuvent devenir un inconvénient. En intervenant chimiquement, en prenant des produits, vous pouvez prolonger ce qui aurait pu être un simple symptôme mineur de courte durée.
Cela ne veut pas dire que vous ne pouvez rien prendre, cela signifie simplement qu’il y a un prix à payer si vous décidez de prendre ces produits. Parfois, le prix à payer est plus cher que le client (vous) en demande.
Dr Pierre Bernier, chiropraticien, D.C. 16 05 2022
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