Nous avons compris que lorsque nous nous sentons anxieux et stressés c’est quelque chose que nous-mêmes faisons consciemment ou inconsciemment. Le plus souvent c’est malheureusement inconscient. On appelle cela des pensées.

Lorsque je suis assis bien confortablement dans mon salon et que je me mets à penser à mes douleurs du passé ou à celles potentielles du futur, je veux en premier lieu prendre conscience que c’est moi qui fais ça, que je suis celui qui pense. C’est cette prise de conscience qui a le pouvoir de me libérer.

Cette prise de conscience nous permet de percevoir et de découvrir notre vision du monde par le moyen de nos pensées. Si j’ai des idées de rancune, de haine et/ou de ressentiment c’est ma vision du monde qui s’exprime. Lorsque j’ai des pensées de joie, de bonheur, d’amour et/ou de gratitude c’est encore ma vision de la vie qui s’exprime.

Plus nous sommes conscients de qui nous sommes, où nous sommes, d’où nous venons et où nous allons, plus nous sommes dans le moment présent et plus nous pouvons apprécier la vie pour ce qu’elle est maintenant, aujourd’hui, présentement.

Nos pensées selon Syd Banks sont les forces créatives qui forment nos perceptions de la réalité. Nos pensées ne sont pas la réalité mais bien une version de la réalité filtrée par notre vision du monde.

Une fois que nous comprenons que ce que nous croyons être la réalité qui se manifeste sous forme de stress, de dépression ou même d’anxiété est créé par ce que nous pensons (verbe d’action), nous n’avons pas à accepter que ce sont les circonstances extérieures qui nous rendent dépressifs, stressés ou anxieux.

Nous devenons libres de choisir quelle signification nous donnons, non seulement à nos circonstances mais aussi à l’impact qui semble si réel que celles-ci ont sur nos pensées et sur nous. On désamorce le système en respirant parce que la respiration c’est la vie.

Je vous invite à faire un petit test facile. Programmez la minuterie de votre téléphone pour qu’elle vous avertisse, disons à toutes les 30 minutes. Lorsque l’alarme sonne, prenez conscience de la façon dont vous respirez. Ne changez pas votre respiration, faites seulement en prendre conscience. Respirez-vous profondément et lentement de l’abdomen? Respirez-vous rapidement dans le haut de la cage thoracique avec les muscles respiratoires accessoires? La façon, l’endroit, le rythme et l’amplitude de votre respiration vous donnent accès à certains niveaux de conscience.

Une respiration rapide de la partie supérieure de la cage thoracique vous donne accès à un état de conscience différent. Ces mêmes styles de respiration me privent également de certains états de conscience. C’est impossible d’être relaxe, calme et serein si je respire rapidement du haut de la cage thoracique. C’est une respiration associée à une posture de survie. Comment pouvez-vous être calme si vous percevez que votre vie est en danger 24 sur 24?

La plupart des gens stressés, anxieux et/ou déprimés ont de la difficulté à apprendre à respirer de façon différente. Dans son livre « A life worth breathing », Max Strom mentionne que la difficulté à connecter notre respiration est reliée à une rigidité de l’esprit et à une résistance à changer (involontairement).

Si vous faites partie de ces gens qui ont de la difficulté, ne serait-ce à prendre une grande respiration profonde de l’abdomen, vous avez encore plus besoin d’apprendre et de maîtriser cet aspect. Avant la pandémie, on offrait à la clinique des sessions d’Intégrations Somato Respiratoire (ISR) durant lesquelles les gens apprenaient à connecter avec leurs mouvements, leur attention et leur respiration. C’est un outil tellement puissant. Vous comprendrez qu’avec la pandémie et du fait que la respiration est sollicitée, il nous est impossible de faire ces exercices avec vous en présentiel. On a hâte de pouvoir recommencer à vous offrir ce service.

Dr Pierre Bernier, chiropraticien, D.C.  28 02 2022

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