Vous remarquez qu’il est parfois difficile de trouver le bonheur dans le quotidien, avec le métro-boulot-dodo, les enfants, la garderie, les repas, le coût de la vie, nos bobos, les circonstances de la vie, etc. et j’en passe; vous avez entièrement raison.

Le comment nous percevons notre niveau de bonheur est étroitement lié à notre niveau d’énergie et, à son tour, celui-ci est relié à notre attention et surtout, l’endroit où nous mettons notre attention.

Je vous donne un exemple parmi tant d’autres. Si un de nos objectifs est de ne pas être trop stressé avec la vie, nous aurons tendance à rapetisser notre monde afin de pouvoir contrôler la quantité de stress qui nous arrivera. Il est entendu qu’avec cette stratégie, nous obtiendrons un certain niveau de bonheur mais celui-ci peut devenir notre pire ennemi.

Nous contrôlons notre environnement du mieux que nous pouvons, ça va très bien avec le stress et j’atteins un certain niveau de bonheur : le couple se porte assez bien, ce n’est pas parfait mais rien ne l’est; le travail ça va, il y a juste le patron avec toujours ses nouvelles idées mais ça va aussi; les enfants ont l’air correct, ils font de bonnes études, devraient avoir un bon travail, la vie est belle et je suis heureux.

Ce bonheur, vous l’admettrez, est très accessible et réel mais, il y a un côté sombre. Si nous sommes heureux parce que tout va partiellement bien, nous ne sommes qu’à un événement près ou qu’à une pensée près d’être malheureux. Un rien viendra chambouler toute l’affaire. Notre niveau d’énergie pour atteindre ce niveau de bonheur est plutôt neutre.

Plus nous mettons notre attention sur des aspects qui nous énergisent plus nous avons de chance d’être heureux. La distinction que j’aimerais faire c’est qu’être heureux, ce n’est pas seulement quand ça va bien, pas seulement dans les bonnes circonstances ou situations mais bien, être fondamentalement heureux presque tout le temps, peu importe ce qui se passe.

Vous me direz sûrement : « Mais de quoi parle-t-il le Doc? »

Lorsque notre attention est portée sur des aspects que je considère plus grands que moi (et il y en a un bon paquet), il devient difficile d’être malheureux.

Je vous donne un exemple concret à la clinique. Une personne arrive et commence à me raconter ses douleurs, ses malaises, son inquiétude et vous vous demandez comment je peux écouter cela toute la journée? Dans un premier temps c’est mon travail, j’ai étudié et étudie encore après 40 ans dans ce domaine, entre autres. Je tente de comprendre et de diagnostiquer.

Cependant, la majorité de mon attention n’est pas axée sur ce que la personne me dit mais surtout sur la personne elle-même. Voyez-vous, nous sommes tous beaucoup plus que nos symptômes ou malaises. De limiter notre interaction à vos malaises ne vous rendrait pas justice, serait de ne pas vous apprécier dans votre entièreté voire même ne pas vous aimer (Agape) du grec qui signifie « heigthened awareness » que l’on pourrait traduire par à peu près « conscience élevée ».

Comment ne pas être heureux lorsque mon attention est sur la personne derrière la douleur et parfois la souffrance? Comment ne pas être heureux d’accompagner quelqu’un dans son cheminement de guérison ou de développement?

Évidemment, il y a toujours des tracas, des inquiétudes, des défis, des difficultés et ces côtés que l’on peut catégoriser de négatifs n’arrivent pas à la cheville de ce côté positif qui émerge spontanément lors de nos interactions.

Où choisissez-vous de mettre votre attention lorsque ça va bien et surtout, lorsque ça va moins bien? Quel niveau d’énergie choisissez-vous?

Dr Pierre Bernier, chiropraticien, D.C.  09 10 2023

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