Je me souviens, lorsque j’étais enfant dans mon petit village, mon père avait la charge du service ambulancier de la région (en plus de beaucoup d’autres tâches).

Par une soirée d’hiver, après une neige assez abondante, quelqu’un cogne à la porte. Mon père répond et un homme se présente, un peu en panique, et raconte qu’il était en route pour l’hôpital (40 minutes de distance) où son épouse venait d’être admise d’urgence.

Il mentionne qu’il a perdu la maîtrise de son véhicule à trois (3) maisons de la nôtre dans une ligne droite et que sa voiture était complètement embourbée? Puis il ajoute que ses essuie-glaces ne fonctionnaient pas bien et qu’il ne voyait presque plus rien lors de l’incident.

Mon père lui offre alors d’aller le reconduire et l’invite à s’asseoir pendant qu’il se prépare. Il lui demande à quoi il pensait d’aller si vite sans pouvoir voir correctement, il aurait pu frapper un enfant. Il y eut un long silence.

Mais, quels conseils aurions pu donner à cet homme dans les circonstances?

Bien entendu de ralentir, de nettoyer son pare-brise, d’être prudent, de mettre les événements en perspective. De toute façon, ce n’était pas lui le médecin à l’urgence; quelques minutes de plus ou de moins n’aurait rien changé.

Je vous raconte cette petite histoire parce qu’il nous arrive tous de conduire sans rien voir, de ne pas ralentir quand il le faut, de ne pas prendre les secondes ou minutes nécessaires pour faire le point. Et je ne parle pas de la conduite automobile mais bien de notre vie.

Nous conduisons trop vite, nous nous embourbons dans des détails essayant de se sortir de certaines situations insolites en faisant crisser nos pneus. Puis nous allons de plus en plus vite, de plus en plus fort pour répondre à une demande inconnue et nous faisons parfois des torts irréparables à notre corps et aux personnes que nous aimons.

La beauté dans toute cette histoire c’est qu’elle se termine bien mais elle aurait pu très mal se terminer et ce, de plusieurs façons. Il ne faut pas beaucoup d’imagination pour élaborer des scénarios catastrophes. C’est probablement une bénédiction qu’il ait perdu le contrôle de son véhicule à l’endroit et au moment où il l’a fait.

Nous avons tous en nous, indépendamment des circonstances et des personnes qui nous ont élevés et éduqués, un endroit sacré, un sanctuaire où l’essence de notre vie repose. Mon coach me dit toujours que c’est la flamme de la vie, la lumière intérieure, la source de sagesse, de connexion, d’inspiration, de calme, de sérénité et de vitalité.

On dirait qu’à certains moments ma flamme ne fait que scintiller faiblement surtout lorsque je me laisse emporter par le courant parfois trop rapide ou intense de la vie que je choisis mais il n’en est rien; elle est toujours là présente, à sa pleine capacité. Ce n’est que lorsque je l’oublie et que je mets mon attention essentiellement sur des aspects extérieurs qu’elle semble vacillée, prête à s’éteindre.

Cet endroit où cette flamme c’est mon intelligence innée laquelle anime mon corps et mon esprit depuis ma conception et elle ne s’éteindra qu’à mon dernier battement de cœur. Si je la nourris et l’entretiens, elle grandira avec moi.

Selon plusieurs, ce lieu représente la pleine conscience de la vie. Lorsque nous vivons de l’extérieur, nous nous coupons ou déconnectons de cette source. Nous savons que quelque chose n’est pas comme cela devrait être mais nous ne savons pas quoi exactement.  Nous conduisons notre véhicule avec des essuie-glaces qui ne fonctionnent pas bien et nous nous étonnons qu’il nous arrive toutes sortes de mésaventures en chemin.

Un grand sage a dit : « Jusqu’à ce que nous retrouvions nos repères, nous ne pouvons utiliser cette flamme de conscience; une fois que nous avons retrouvé notre flamme ou notre endroit sacré, nous n’avons plus besoin de nos repères ».

Dr Pierre Bernier, chiropraticien, D.C.  23 10 2023

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