Il y a quelques semaines dans ma voiture, j’écoutais un livre-audio sur l’importance de trouver notre raison d’être. À un moment donné, il se met à parler du bonheur. Évidemment, je porte une oreille plus qu’attentive car peut-être pourrais-je y trouver des éléments qui m’aideront à étoffer mes articles?

Tout à coup, il mentionne que de se concentrer sur le bonheur est un peu futile. Quoi? Ai-je bien entendu? Le bonheur est temporaire, éphémère, de courte durée? Quoi? Que peut-il bien savoir? Non mais! Quel culot!

Je mets instantanément sur pause et je me calme un peu. Je me dis que ce n’est pas possible de dire une chose pareille. On me dit cela, à moi, celui qui vient d’écrire 19 articles sur le sujet.

Après quelques minutes de tranquillité, je commence à devenir curieux à savoir ce qu’il veut vraiment dire. Peut-être n’est-ce qu’une question de sémantique et qu’il reviendra à dire la même chose que tout le monde?

Je recule un peu l’audio au moment opportun et il redit encore la même chose. Qu’espérais-je? De plus, il ajoute que c’est un peu plus loin, un peu plus profond que se trouve ce quelque chose de non-identifiée pour l’instant.

Il précise que pour lui ce qui est important c’est de se réaliser, s’accomplir et s’épanouir. Il avait réussi à capter mon attention. Je remets l’audio sur pause et je me mets à créer des scénarios dans ma tête.

Je suis au travail, j’ai énormément de gratitude d’avoir eu la chance de découvrir ma voie, de partager ma vie avec ma famille avec vous, avec les membres de mon personnel, etc. Il est bien entendu que tout n’est pas parfait et ce n’est pas le but de la vie non plus.  La majeure partie de mon temps au travail m’apporte beaucoup de bonheur quotidiennement. Est-ce qu’il peut y avoir plus?

Je pense également à mes petits-enfants qui ne sont que du pur bonheur. Des moments de présence exquise durant lesquels rien n’existe que ce que nous sommes en train de vivre dans le moment présent sans aucune arrière-pensée de ce que j’ai à faire, maintenant ou plus tard, ou autres interférences du genre.

S’accomplir, se réaliser et s’épanouir vont effectivement un peu plus loin. On peut être heureux au travail, à la maison, dans la vie en général mais souvent nous avons besoin d’un petit extra pour passer à un autre niveau de conscience et par conséquent, de bonheur.

Il est vrai que si on y pense vraiment, s’accomplir, se développer et grandir viendront teinter nos moments de bonheur. Lorsque nous sentons que nous nous réalisons, que nous accomplissons notre mission de vie et que nous faisons une différence, cet état de grâce a le potentiel de durer plus longtemps et d’avoir un impact plus grand sur ma physiologie et ma biochimie.

Lorsque nous sommes en mission, nous sommes souvent prêts à relever des défis qui, vu de l’extérieur, peuvent sembler insurmontables. Lorsque nous nous réalisons, nous ressentons la vie à un plus haut niveau avec une perspective différente. Nous ne sommes plus animés par des moments mais par un état qui peut durer dans le temps et qui est moins sensible aux changements des vents de la vie.

Cela veut-il dire d’oublier le bonheur? Pas du tout, bien au contraire. S’accomplir comme être heureux ne sont pas une destination mais un travail en cours, une progression de notre vie, un choix, une façon de vivre et une façon d’être.

S’accomplir et être heureux ne sont pas exclusifs mais inclusifs. Il est plus facile d’avoir des moments de bonheur lorsque nous nous accomplissons et il est plus facile de s’accomplir lorsque nous avons des moments de bonheur.

La semaine prochaine l’article s’intitulera quand même « Il est où le bonheur? ». Et oui! Vous avez bien lu.

Dr Pierre Bernier, chiropraticien, D.C.  30 10 2023

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