Qu’est-ce que ça vous prendrait pour être heureux? Quelles sont les conditions qui doivent être remplies (que vous avez choisies consciemment ou inconsciemment) pour pouvoir dire, « je suis heureux ou heureuse »? Qu’est-ce qui vous rend malheureux? Et quelles sont les conditions qui indiquent que là, tout d’un coup, « je suis malheureux ou malheureuse »?

Prenez un instant et trouvez quelques réponses à chacune de ces questions. Ainsi, en répondant au lieu de simplement lire, votre cerveau sera beaucoup plus réceptif et aura envie de trouver des réponses. Les êtres humains sont ainsi faits. Donnez un défi à quelqu’un et s’il l’accepte, regardez-le bien aller. C’est fou ce qu’on peut être débrouillard et créatif lorsque le besoin est là.

Après avoir répondu à ces quelques questions, j’en ai quelques autres pour vous. Que pensez-vous lorsque vous voyez une personne obèse qui a de la difficulté à se déplacer? Que pensez-vous lorsque vous entendez quelqu’un tousser et vous apprenez que c’est un fumeur? Que pensez-vous d’un itinérant qui vous demande de l’argent lorsque vous attendez à la lumière rouge?

Si vous êtes comme moi, il y a souvent un malaise. Comment a-t-il fait pour se laisser grossir de la sorte? Comment, de nos jours, peut-on encourager quelqu’un à fumer? Si je donne de l’argent à un itinérant, ira-t-il s’acheter de l’alcool ou de la drogue? L’inconfort ou malaise qu’occasionne ce genre de situation peut devenir très révélateur sur la façon dont nous nous percevons et la façon dont nous jugeons les autres et leurs circonstances, ce qui a un lien direct avec notre capacité à être heureux.

Si nous prenons n’importe lequel de ces trois scénarios et que nous nous posons la question : « Pourquoi je ressens ce malaise? » Qu’est-ce qui me rendrait heureux ici et maintenant ? C’est probablement la même réponse aux deux questions.

Personnellement, mon malaise vient de certaines parties de moi que je n’ai pas appris à accepter. C’est aussi une invitation à me regarder, à me questionner sur le pourquoi en tant qu’humain j’ai ce genre d’inconfort face à une autre personne? Où est passé mon empathie? Mon humanité? Serait-ce parce que ces gens ont des comportements différents des miens que je dois les juger? Les ignorer? Les blâmer?

Vous savez le genre de commentaires : « Trouve-toi un job au lieu de quêter! Tu as juste à maigrir ou à arrêter de fumer! Ces commentaires sont une façon de ne pas percevoir la tristesse, le désarroi et l’impuissance que ces gens peuvent ressentir. Qui sommes-nous pour juger l’autre? Que savons-nous de sa vie? De son passé? De ses parents? Des opportunités qui ne se sont jamais présentées? Des circonstances qui l’ont amené dans cette situation?

Dès que je peux prendre un instant pour me poser ces questions, mon embarras ou inconfort diminue et parfois disparaît complètement. C’est un peu comme si je pouvais me regarder et m’accepter avec mes imperfections.

L’autre chose que j’ai décidé de faire depuis quelques années est de donner aux itinérants au lieu de faire semblant que je ne les ai pas vus. J’ai toujours quelques pièces disponibles et je m’assure de donner avec un bon mot d’encouragement.

J’ai déjà lu ou entendu quelqu’un qui disait qu’à l’occasion, il prenait un de ces itinérants, lui demandait s’il avait faim et l’amenait dans un « fast food » (mal bouffe) où une petite cantine en lui disant de prendre tout ce qu’il voulait sur le menu. Je n’en suis pas encore là mais cela mijote sérieusement.

Trouvons des opportunités pour être heureux partout tout le temps. Le bonheur c’est comme un muscle; il doit être entraîné et pratiqué pour garder la forme.

Dr Pierre Bernier, chiropraticien, D.C.  25 09 2023

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