Lorsque nous faisons face à un défi de santé que ce soit une douleur ou une maladie, la majorité d’entre nous se tourne vers le comment faire pour s’en débarrasser ou le réparer. Bien que cette avenue puisse avoir ses mérites à court terme, elle ne convient plus pour une stratégie à long terme. Notre niveau de conscience est totalement différent lorsque nous sommes en crise versus lorsque nous sommes dans le mode créatif et expansif.

La question que nous devrions nous poser, une fois que nous savons que notre vie n’est pas ou plus en danger est : « Qu’est-ce que j’attends de la vie? Moins de douleur, de problème, de souci, de tracas? Ou…, plus de santé, d’énergie, de vitalité, de joie, de bonheur, d’amour, de gratitude?

Si vous lisez ces lignes, je me permets d’assumer que vous êtes dans le deuxième groupe de questionnement. Cependant, nous oublions trop souvent cette partie si importante dans notre processus de guérison. Plusieurs experts s’entendent pour dire que la guérison humaine passe par un changement d’état de conscience qui, à son tour, mènera à des changements de comportements tels que des changements alimentaires, de style de vie, de gestion du stress, etc.

Lorsque je me demande ce que j’attends de ma vie, mes niveaux de conscience et d’énergie sont nécessairement différents que si je me demande comment faire pour éliminer ou ne pas ressentir ceci ou cela.

La problématique lorsque nous voulons éliminer une douleur ou une maladie en oubliant la personne qui a ou qui fait cette douleur ou maladie est qu’en mettant des solutions, voire des besoins à l’extérieur de nous, nous tombons dans une des plus grandes illusions de l’humanité : « Pour être heureux, je dois résoudre ce problème, je dois faire disparaître cette douleur, si seulement je n’avais pas cette situation, la vie serait parfaite.

Lorsque nous mettons notre bonheur au conditionnel, nous arrêtons de penser de façon efficace et constructive. La vie est faite pour que nous soyons heureux en dépit des circonstances extérieures et ce, une fois que nos besoins essentiels sont comblés (abris, nourriture et une certaine sécurité).

Selon moi, nous guérissons lorsque nous faisons de notre bonheur et de notre bien-être une priorité. Lorsque nous arrêtons de blâmer notre maladie ou douleur pour nos malheurs alors la guérison devient possible.

Dr Epstein dit souvent que c’est lorsque nous sommes suffisamment guéris que notre maladie et nos douleurs s’en vont.  Trop souvent nous croyons le contraire.  Je serai bien lorsque mon adolescent se sera placé, que les enfants arrêteront de tout attraper à la garderie, que ma chimio sera terminée, que mon épaule se remettra à bouger normalement, que mon stress au travail sera terminé et j’en passe.

Et bien! Je peux vous dire (je n’oserais pas vous affirmer) que rien de tout cela ne viendra changer notre niveau de bonheur. Le bonheur… c’est comme la guérison; c’est un travail intérieur de tous les instants mais quel plaisir d’y travailler et d’y vivre.

La vie est ce qu’elle est. Notre bonheur n’a rien à voir avec la présence ou l’absence de difficultés, de défis, d’argent, de travail, de relations, etc. Ce sont des histoires que nous nous racontons à nous-mêmes et lorsqu’elles sont acceptées par un certain nombre de personnes, nous pensons et croyons que c’est la réalité. Nous voulons nous souvenir que la réalité n’est jamais ce que nous pensons qu’elle est. Le bonheur… c’est tout simplement d’accepter la vie avec tout ce qu’elle a à nous offrir.

Faisons l’expérience lorsque nous avons mal, que nous souffrons émotivement ou qu’on nous annonce que nous avons une nouvelle maladie, attardons-nous à réfléchir à ce qui nous rendrait heureux maintenant. Que puis-je faire maintenant pour être heureux? Qu’est-ce qui est important dans ma vie et qui puis-je être ou devenir pour être heureux et avoir de la gratitude pour tout simplement être en vie?

Pour clore cet article, j’aimerais vous citer l’une des assistantes de la clinique qui m’a dit un jour une phrase qui m’a fait réfléchir et qui va comme suit : « Ceux qui pensent que c’est impossible sont priés de ne pas déranger ceux qui essaient. »  Charmant, n’est-ce pas?

Dr Pierre Bernier, chiropraticien, D.C.  20 06 2022

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