Cette semaine nous regarderons comment, en réduisant voire même en éliminant les produits laitiers, nous améliorerons potentiellement notre santé de façon notable.
Nous sommes les seuls mammifères de la planète à consommer le lait d’un autre mammifère. Déjà là, les besoins nutritifs sont différents; différentes hormones, différentes qualité et quantité de protéines…c’est fait pour les veaux non pas pour les humains.
Plusieurs recherches démontrent que la caséine contenue dans les produits laitiers encourage les cellules cancéreuses à se multiplier. Une étude entre autres démontre que chez les rats, des cellules cancéreuses peuvent être activées ou rester en dormance selon si nous leur donnons des produits laitiers ou non.
Une autre raison est la façon dont nos vaches sont élevées et nourries. Au Canada, l’ajout d’hormones est interdit mais plusieurs animaux reçoivent des antibiotiques. Ces médicaments ne sont pas entièrement détruits par les animaux et peuvent se retrouver dans le lait que nous consommerons.
De plus, ces antibiotiques détruisent une partie de notre flore intestinale. Lorsque certaines bonnes bactéries sont détruites, d’autres plus résistantes et opportunistes peuvent les remplacer et causer, à moyen terme, toutes sortes de problèmes de digestion qui ne semblent pas reliés.
Au Québec, nous avons une vision bien commune de voir nos vaches brouter dans nos champs pendant l’été. C’est vrai l’été mais qu’en est-il le reste de l’année? Comme tous les animaux, nos vaches doivent bouger si nous voulons qu’elles soient en santé. Une vache en santé produira potentiellement du lait plus santé. Nous ne voulons pas consommer les sous-produits d’animaux qui proviennent d’animaux qui n’ont à peu près pas bougé depuis des mois.
Le système digestif des ruminants est fait pour manger de l’herbe mais nous nourrissons nos vaches avec beaucoup de maïs. Le maïs est un des produits le plus modifié et sa culture requiert beaucoup de pesticides et d’herbicides. C’est la raison pour laquelle lorsque nous nous promenons sur les routes, nous voyons des champs de maïs à perte de vue et dans lesquels il ne semble y avoir aucunes mauvaises herbes. Chez-moi, les mauvaises herbes réussissent à pousser au travers mon asphalte et de mon « interlock » alors imaginez! Pas dans les champs de maïs?
De plus, le maïs contient beaucoup d’Oméga 6, les gras que nous appelons polyinsaturés et qui, il y a 40 ans, étaient la solution à notre problème de maladies cardiovasculaires selon les croyances populaires. Et bien! Les nouvelles recherches tendent à démontrer que c’est tout le contraire qui se produit. Trop d’Oméga 6 semble causer une panoplie de problèmes cardiovasculaires, de cancers et de maladies auto-immunes. C’est le ratio d’Oméga 3 et 6 qui est important. Trop d’animaux sont nourris au maïs ainsi que leurs sous-produits et cela vient inverser ce ratio.
Plusieurs personnes sont également sensibles à l’une des protéines contenue dans le lait, la caséine. C’est très différent du lactose. Une intolérance au lactose donnera des symptômes abdominaux rapidement et c’est relativement facile à identifier.
Cependant, avec la caséine c’est une toute autre histoire. Les symptômes d’intolérance, de susceptibilité et de fragilité peuvent se manifester de plusieurs façons sournoises : des problèmes d’attention, des difficultés de concentration, de l’inflammation systémique, des changements hormonaux comme à la thyroïde, par exemple.
À la clinique, nous pouvons vous aider à identifier si vous êtes sensible à la caséine. Si vous êtes un grand consommateur de produits laitiers et que vous avez des envies d’en consommer souvent, vous êtes probablement sensible à la protéine. Un des sous-produits de la digestion de la caséine est la caséo-morphine qui est addictive.
Puis, il n’y a rien dans les produits laitiers que nous ne puissions retrouver dans d’autres aliments plus sains. Le calcium se retrouve en quantité dans les légumes verts et les protéines, dans les légumineuses et les noix.
Si vous voulez rester en santé, je vous suggère de diminuer grandement votre consommation de produits laitiers. Si vous avez des soucis de santé, vous pouvez faire le test de les arrêter sous toutes leurs formes pendant 30 jours et constater la différence. Vous la noterez rapidement lorsque vous recommencerez à en consommer. Le matin, portez attention à votre enflure autour des mains et des doigts. Si vos mains sont engourdies la nuit, considérez les produits laitiers comme une cause possible.
Dr Pierre Bernier, chiropraticien, D.C. 29 08 2022
Tous droits réservés et ne peut être reproduit que dans son intégralité.