Lorsque nous sommes stressés, lorsque nous avons peur, c’est avant tout une question de perception. Est-ce vraiment dangereux pour ma vie si j’arrive en retard au travail à cause d’un accident, de la neige ou parce que la gardienne a été obligée de changer son horaire ? Est-ce vraiment dangereux pour ma survie si, ce mois-ci, j’ai eu des imprévus financiers qui font que je suis à court?
Nous percevons le monde dans lequel nous vivons selon nos expériences du passé. Nos sensations et perceptions vont dans un endroit du cerveau qui s’appelle les amygdales. Les amygdales prennent une décision basée sur notre passé et, instantanément, il y a une cascade de réactions physiologiques qui s’en suit. C’est le système nerveux sympathique qui domine.
Si les amygdales décident que c’est dangereux alors la réaction de fuite ou de combat s’enclenche. Si c’est une décision qui se veut bienfaisante, relaxante alors une toute autre réaction du système nerveux et hormonale se produit. Il est bien entendu que toutes ces décisions se font de façon inconsciente.
Si la réaction « je me sauve ou je combats » est déclenchée, notre corps et notre esprit iront en survie. Ce qui veut dire entre autres que le sang sera dirigé vers le cœur, les poumons et les gros muscles. Le sang sera diminué au système digestif et aux parties plus évoluées du cortex comme ceux de la réflexion et des pensées supérieures. Si notre corps est dans cet état pendant un certains temps (certains chercheurs mentionnent 3 minutes) cela deviendra alors notre façon d’être et de vivre.
C’est tout à fait l’opposé de ce que nous avons besoin pour récupérer et pour guérir. Nous ne pouvons pas guérir si le système nerveux sympathique est dominant. Pour guérir c’est le système nerveux parasympathique qui doit être le plus actif.
Nous avons tous vécu des stress au cours de notre vie et nous savons que, lorsque nous sommes stressés, nous ne pensons pas de la même manière, ne réagissons pas de la meilleure des façons, sommes différents et que nos performances diminuent.
Nous nous imposons constamment des demandes inutiles. Nous n’avons qu’à penser aux courriels, textos, médiaux sociaux en plus de la vie courante. De prendre constamment des décisions faciles ou difficiles épuisent le cerveau. Il y a une saturation qui se produit et nous commençons à prendre de mauvaises décisions.
Le stress est un facteur important dans le processus de vieillissement. C’est cette fatigue de prendre des décisions importantes qui semble nous rattraper avec le temps.
Puis, nous pensons que c’est normal d’être ainsi. Il y a tellement longtemps que nous n’avons pas été différents que cela devient la norme. Nous nous endormons avec nos stress et nous nous réveillons avec eux et nous considérons cet état comme normal.
Il existe plusieurs outils pour aider notre corps et cerveau à retrouver un état plus normal. Le premier est de toute évidence les entraînements Network que vous recevez à la clinique. C’est le changement de la charge du système nerveux sympathique vers le système parasympathique que vous ressentez lorsque vous vous mettez à respirer, à relâcher les tensions, à prendre conscience de ce qui se passe dans votre vie, à prendre de meilleures décisions, à faire des changements plus ou moins rapidement, à sourire plus, à vouloir interagir avec d’autres personnes et votre environnement, à être juste bien, etc.
Les exercices d’Intégration Somato Respiratoire sont également d’excellents outils faciles à faire et à apprendre. La méditation, le tai chi, le chi gong sont également de bons outils sans oublier que l’exercice physique intense peut également avoir un effet bénéfique chez certaines personnes.
Dr Pierre Bernier, chiropraticien, D.C. 15.04.2019
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