Nous savons tous que notre environnement joue un rôle crucial dans notre santé et notre longévité et de plus en plus, nous pouvons le constater cliniquement. Il y a dix ans, ce qui prenaient un certain nombre de traitements en prends maintenant plus et parfois beaucoup plus.
Plusieurs personnes semblent avoir atteint leur taux de saturation environnementale c’est-à-dire que toute la capacité que leur corps avait à compenser, s’ajuster et s’adapter a été utilisée. À partir de cette saturation, les toxines s’accumulent dans le système et cela commence à influencer le métabolisme, la rapidité que votre corps a à se guérir et sa capacité à récupérer.
Nous avons des enzymes qui sont présentes dans toutes les fonctions de toutes nos cellules. On connaît plus les enzymes digestives mais nous avons aussi des enzymes pour notre respiration, pour que notre cœur batte, pour dormir, être alerte, sécréter de la dopamine et de la sérotonine (neurotransmetteur de la joie, bonheur, satisfaction), etc.
Ces enzymes interviennent dans la production de toutes nos réactions neurologiques, hormonales et musculaires. Pour bien fonctionner, ces enzymes ont besoin de minéraux naturels tels que le zinc, le magnésium, le manganèse, le calcium, la silice, le sélénium et plusieurs autres.
En espérant que nous en consommons assez, étant donné que plusieurs sols en sont maintenant épuisés, nos cellules avec des mécanismes biochimiques les utilisent à de multiples fonctions. Lorsque nous avons des minéraux qui ne devraient pas se retrouver dans notre organisme, ces derniers viennent compétitionner avec les minéraux que les enzymes doivent utiliser pour faire leur travail.
Quels sont ces minéraux toxiques ? Un métal lourd désigne tout composé d’antimoine, d’arsenic, de cadmium, de chrome hexavalent, de cuivre, de plomb, de mercure, de nickel, de sélénium, de tellure, de thallium et d’étain ainsi que des matériaux sous forme métallique, pour autant qu’ils soient classés comme substances dangereuses.
Tous ces minéraux sont présents de façon naturelle dans notre environnement. C’est lorsque les concentrations dépassent notre capacité à les éliminer que nous avons des problèmes. On les retrouve maintenant partout, quand je dis partout, je veux dire partout. Ça fait presque peur. Je vous donne un exemple.
L’antimoine seul est un irritant pour la muqueuse et la peau, plus rarement pour l’estomac et l’intestin en cas d’ingestion. Sous forme de gaz (antimoniure d’hydrogène), il est fortement toxique; sa limite de tolérance dans l’atmosphère professionnelle est de 0,5mg/m3 d’air. Les travailleurs exposés peuvent développer une stibiose c’est-à-dire une pathologie pulmonaire liée à l’inhalation de poussières, fumées ou vapeurs d’antimoine, aboutissant à un œdème pulmonaire aigu. En cas d’ingestion de fortes doses, des troubles gastro-intestinaux graves se manifestent, aboutissant à une déshydratation sévère voire à la mort.
Et bien, les chercheurs ont trouvé que dans certaines eaux minérales, on trouve de l’antimoine en excès. Ce surdosage est dû à la fabrication du plastique PET, dans lequel le trioxyde d’antimoine est fréquemment utilisé comme catalyseur de polymérisation. Or, ce trioxyde d’antimoine migre dans l’eau et se concentre proportionnellement au temps de séjour. Ainsi, une eau minérale allemande contenant au départ 3,8ng/L d’antimoine a vu le taux augmenter jusqu’à 359ng/L après embouteillage. Cette concentration a atteint 626ng/L après trois mois.
Si vous achetez et consommez de l’eau dans les petites bouteilles ou pire si vous réutilisez ces mêmes bouteilles, vous vous exposez à des risques inutilement et fortement dangereux.
Vos chiropraticiens pourront vous conseiller sur la façon de faire les changements qui s’imposent. N’hésitez pas à nous parler de vos inquiétudes.
Que pouvez-vous faire pour améliorer votre environnement ? Nous tenterons d’y répondre dans le prochain article.
Référence : Contamination of Canadian and European bottled waters with antimony from PET containers. J Environ Monit JEM 2006; 8:288–292 by Shotyk W, Krachler M, Chen B.
Dr Pierre Bernier, chiropraticien, D.C. 11.02.2019
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