Selon moi, l’étape la plus importante pour retrouver ou maintenir notre santé est de prendre la responsabilité de celle-ci et ce, dans tous ces aspects possibles : physique, émotive, mentale et chimique. Une autre étape importante est celle d’avoir la volonté de se risquer à faire des choses nouvelles, d’avoir de nouvelles pensées, de ressentir de nouvelles émotions, d’explorer certaines formes d’exercices, d’alimentation, de méditation, etc.
Lorsque notre motivation pour notre santé est l’élimination d’une maladie, d’une douleur ou d’une condition, nous manquons une partie du bateau et, un bateau amputé d’une de ses parties coulera éventuellement.
Lorsque nous ignorons consciemment ou non certains messages de notre corps qui peuvent être sous forme de douleur, de maladie ou d’inconfort cela nous permet de supprimer une partie de nous avec laquelle nous ne sommes pas à l’aise.
Ce qui m’a le plus marqué à côtoyer de près pendant des années le Dr Epstein, le fondateur de la méthode Network, c’est qu’il disait qu’il fallait être en paix avec sa propre souffrance pour pouvoir laisser les gens vivre leur propre souffrance et je m’explique. L’une des bases fondamentales dans le processus de guérison est de pouvoir explorer sa propre souffrance et celle-ci se cache souvent sous forme physique, émotive ou mentale.
Lorsque nous voyons quelqu’un souffrir et que nous savons que sa vie n’est pas en danger, notre premier réflexe est d’aller le secourir en lui donnant un câlin, en voulant le faire parler et/ou l’aider à comprendre, à rationaliser mais, en agissant ainsi, nous l’empêchons d’aller se connecter à sa souffrance et ainsi amorcer un processus de guérison dans un nouvel élan.
Je sais que c’est surprenant mais c’est ainsi. La prochaine fois que vous sentirez ce besoin d’aller vers quelqu’un qui souffre (sans danger bien entendu), posez-vous la question à savoir si c’est votre propre souffrance que vous évitez en interrompant la souffrance de l’autre.
Ce comportement n’a surtout rien à voir avec de la compassion ou le manque de celle-ci, bien au contraire. Il y a une énorme différence entre ne pas ressentir ce que l’autre ressent et le choix conscient de laisser quelqu’un dans sa souffrance afin qu’il puisse mieux guérir. Les gens qui réussissent à faire cela démontrent souvent un taux de compassion plus élevé que la moyenne.
En tant que professionnel de la santé, j’ai dû apprendre, personnellement et professionnellement, comment être à l’aise avec ma propre souffrance et comment me comporter en présence d’une personne qui souffre. La pire des souffrances est la peur de souffrir. Nous ferons tout pour éviter de ressentir cette peur. Nous irons jusqu’à se causer des maladies ou douleurs pour ignorer la peur de souffrir. Plusieurs réaliseront dans leur dernier souffle qu’ils ont passé une partie importante de leur vie à éviter cette peur de souffrir. C’est une forme de responsabilité personnelle. Et souvenons-nous qu’une chaîne est aussi forte que le plus faible de ses maillons. Nous avons tous quelque part cette peur de souffrir et le pire est que cette peur est souvent totalement injustifiée.
Que peut-il y avoir de si affreux ou de si monstrueux à l’intérieur de nous pour que nous passions une grande partie de notre existence à l’éviter? Et ce, peu importe ce que avons fait ou pas fait.
Les entraînements vertébraux Network aident le cerveau à ressentir physiquement certains changements dans votre corps. Ces changements, lorsque nous y portons attention de façon constamment nouvelle, ouvrent la porte à une nouvelle exploration, à une nouvelle source d’énergie et à de nouvelles prises de conscience.
Pour de plus amples informations, en attendant que nous puissions commencer à faire des ateliers sur les étapes de guérison, vous pouvez lire le livre du Dr Epstein sur les 12 étapes de la guérison (nous en avons quelques exemplaires à la clinique).
Dr Pierre Bernier, chiropraticien, D.C. 25 04 2022
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