Toujours dans le but de s’observer davantage et de mieux se connaître, continuons sur notre lancée à savoir comment nos pensées peuvent affecter notre santé, nos attitudes et nos comportements.
Si vous entendez le mot cancer, qu’est-ce que ce mot vous évoque? Où vous dirigez-vous? Si vous vous projetez dans le futur, à quoi ressemble-t-il? Loin de moi l’idée de vous dire comment penser et encore moins quoi faire mais tout simplement de vous aider à réfléchir et peut-être vous donner plus d’options.
Si j’entends le mot cancer, je me dis tout de suite : « Il y a des survivants à tous les cancers et je serai un de ceux-là. » Mon premier réflexe sera de me tourner vers les statistiques du cancer précis auquel je ferai face.
Oui, je serai accompagné de spécialistes mais il en va de ma vie et pour cela, aucun d’eux ne décidera pour moi. Je considérerai plusieurs options alternatives et examinerai les possibilités de joindre 2, 3 ou même 4 thérapies différentes.
Je sais également que grâce à mes lectures, plusieurs cancers sont le résultat d’un style de vie inadéquat. Je regarderai tous les aspects de ma vie à la loupe afin d’identifier où je peux améliorer ma santé. Vaincre le cancer peut être noble mais si je suis pareil ou toujours le même autant après qu’avant la maladie, je n’ai donc rien changé et je demeure à risque d’une récidive ou d’un nouveau cancer.
Je suis responsable de ma vie, de ma santé, de mes décisions et de mes actions. Je sais aussi que le cancer, comme toutes les autres maladies chroniques, peut être une invitation à des changements non seulement dans mon style de vie mais dans mon attitude envers certains aspects de ma vie.
Par exemple, si je suis aigri, fâché, avec des ressentiments face à des gens ou des événements passés il y a bien des années, je deviendrai, selon certains, plus susceptible à des catégories spécifiques de cancer. Si je suis sans cesse inquiet du futur ou que j’ai de la difficulté dans mes relations avec mes parents, enfants, collègues de travail ou employeur, je serai plus susceptible à d’autres formes de cancer.
Voyez-vous que l’endroit d’où nous partons influencera une foule de décisions, de comportements et de pensées?
Regardons un autre scénario plausible. J’entends le mot cancer et tout de suite c’est la panique : « Oh non! Qu’est-ce qui m’arrivera? Je n’ai rien fait pour mériter ça, pourquoi moi, ce n’est pas juste. »
Lorsque nous nous croyons victime et bien, nous limitons la prise en charge de notre santé et nous la reléguons à quelqu’un d’autre. C’est bien mais cela vient avec certaines limitations. Je me soumettrai aux traitements recommandés (qui sont superbes soit dit en passant) et j’attendrai impatiemment les résultats.
Je serai donc plus passif dans mon processus et je ne rechercherai pas vraiment de solutions extérieures autres que celles présentées, ni ne m’impliquerai à faire certains changements de styles de vie, d’habitudes, de façons de penser ou d’attitudes.
Vous devriez vous poser les mêmes questions concernant tout ce qui se passe avec votre santé, que ce soit pour une grippe, un mal de dos, de la haute pression, du reflux gastrique et tout ce que vous pouvez imaginer.
Si nous poussons la réflexion plus loin, personne ne sait encore vraiment, à tout le moins à ce jour, comment la maladie s’installe chez une personne et pourquoi pas chez une autre, pourquoi certaines meurent alors que d’autres survivent et, qui a raison et qui a tort. Et, nous ne le saurons peut-être jamais.
Ce qui est important à mes yeux de chiropraticien est le comment j’interprète l’information que je reçois et là, nous avons un choix. Le déni ne me semble pas une bonne solution, l’abnégation non plus, même si pour certaines personnes ce peut être la bonne solution. Nous devons savoir d’où nous partons dans notre réflexion et ainsi faire de meilleurs choix si nous le désirons.
Connaître notre première réaction et évaluer sa pertinence nous permettra de prendre notre vie en charge du mieux que nous le pouvons avec les outils et les ressources que nous avons.
Dr Pierre Bernier, chiropraticien, D.C. 01 05 2023
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