La semaine dernière nous avons vu l’histoire de Pauline qui avait réalisé que l’anxiété qu’elle vivait n’était pas une force extérieure qui l’incitait à être anxieuse mais bien une série de pensées répétées assez souvent et assez longtemps.  Je ne dis pas que tous les cas d’anxiété sont ainsi mais je dirais que plusieurs le sont. Il est bien que si vous faites de l’anxiété et que vous prenez de la médication, vous devez en discuter avec les personnes appropriées.

Pouvons-nous extrapoler la situation de Pauline et la mettre dans un autre contexte? Je suis anxieux à cause de mon patron, de ma collègue de travail, de la surcharge de travail, de mon couple, de mes enfants, de mes parents, de la maladie et/ou de l’argent.

Le point important est que rien de ce que nous ressentons (excepté à très court terme-seconde ou minute) ne vient des circonstances ou des situations à l’extérieur de nous. De bien comprendre ce qui précède pourrait être la réponse à votre stress, votre anxiété, votre dépression voire même à certaines dépendances.

Les êtres humains créent leurs expériences de vie de l’intérieur vers l’extérieur.  On a tendance à croire que c’est le contraire et que nos expériences de vie arrivent passivement de l’extérieur vers l’intérieur.

Quelles sont les conséquences possibles de penser de cette façon?  Lorsque nous pensons que notre expérience de vie vient de l’extérieur, nous sommes non seulement victimes de ce qui nous arrive mais aussi passifs et sans options. Si nous pensons que nous ne nous sentons pas bien parce qu’il ne fait pas beau, on est mieux de penser à déménager dans un autre pays voire de continent. Au contraire, lorsque nous pensons que notre expérience de vie vient de l’intérieur alors là,  nous devenons responsables non seulement de ce qui arrive mais surtout de la façon dont nous répondrons à notre situation ou à la circonstance.

Je regarde avec admiration un superbe beau coucher de soleil. Je suis rempli de gratitude et de reconnaissance, je me sens bien et la vie est belle. Cependant, si je fais l’erreur de penser que c’est le coucher de soleil qui me fait sentir de cette façon, je m’oriente dans la mauvaise direction; ma gratitude dépendra alors de la qualité des couchers de soleil. Le coucher de soleil, aussi magnifique soit-il, ne nous fait pas sentir mieux ou pire ou rien. C’est comment je pense au coucher de soleil qui est important. S’il me faut un coucher de soleil pour être rempli de gratitude, qu’arrivera-t-il lors des journées nuageuses?  Qu’arrivera-t-il lorsque le coucher de soleil n’est pas aussi beau que la veille?

Je suis au travail et la quantité de ce que j’ai à faire me dépasse. Je ne sais plus par où commencer, comment je vais réussir à tout faire, je n’en peux plus de tel ou tel tâche ou personne et je me sens frustré voire même fâché. Si je fais l’erreur de penser que c’est la charge de travail ou la personne X qui me fait sentir ces émotions, je m’oriente également dans la mauvaise direction. Mon état d’esprit ou bonheur est secondaire à ma charge de travail ou à la personne X.

Lorsque je réalise que ce n’est pas le coucher de soleil qui me procure de la gratitude, ni ma charge de travail ou la personne X qui me stresse ou me donne de l’anxiété mais bien moi qui fait tout cela et bien, la vie prend une toute autre direction. Nous ne sommes plus victimes mais responsables de notre réaction face à ces circonstances extérieures.

Je suis très conscient que cela peut ébranler certaines de vos croyances ou convictions mais prenez le temps d’y penser.

J’aime bien jouer au golf et j’ai développé un «motto» au cours des années : « Puis-je être heureux pendant une mauvaise partie de golf ?»  Si je me dis que je suis heureux lorsque je joue bien, je réussis mes coups, mon pointage est bon,  je gagne mes paris, je ne serai pas heureux souvent au golf. Est-ce que je réussis tout le temps? Absolument pas, mais je fais de mon mieux pour être conscient que ce n’est pas mon jeu qui me rend heureux ou non. C’est le plaisir de jouer, heureusement.

P.S. : S’il-vous-plaît, j’aimerais recevoir vos suggestions pour les prochains articles car je considère que vous êtes les premiers et les premières concernés en matière de santé et de guérison. Donnez-nous vos idées par écrit avec vos noms et numéro de téléphone (si nous avons des précisions à demander)  soit en les remettant à la clinique ou en les envoyant par courriel  à  info@chironetwork.com.   Merci beaucoup. 

Dr Pierre Bernier, chiropraticien, D.C.  22 11 2021

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