Lorsque nous naissons, la nature a déjà mis en place des mécanismes pour nous aider à se nourrir et à survivre; les réflexes primitifs et l’un d’eux est le réflexe de succion.

C’est un réflexe inné que possèdent les nourrissons dès la naissance. Lorsque quelque chose touche le toit de leur bouche (le haut du palais), ils commencent automatiquement à sucer. Ce réflexe est crucial pour la survie des nouveau-nés car il leur permet de se nourrir au sein ou au biberon.

Ce réflexe commence à se développer pendant la vie fœtale, généralement autour de la 32e semaine de grossesse, et est pleinement développé à la 36e semaine. Il persistera pendant les premiers mois de vie et commencera à diminuer à mesure que le bébé apprend à sucer et à avaler volontairement.

Chez les nourrissons, ce réflexe est souvent évalué par les pédiatres pour vérifier le bon développement neurologique et le fonctionnement des muscles de la bouche.

Bien entendu, si ce réflexe n’est pas présent ou s’il démontre des faiblesses, le nourrisson pourra avoir toutes sortes de difficulté à prendre le sein, boire et avaler. Il pourrait se produire un manque de coordination entre la succion et la capacité d’avaler. Les nourrissons ayant des problèmes de succion peuvent soit téter très longtemps sans obtenir suffisamment de lait, soit se fatiguer rapidement et arrêter de téter avant d’avoir suffisamment mangé.

L’une des problématiques que nous trouvons en clinique est lorsque le réflexe ne s’intègre pas. La nature nous a donné ce réflexe pour nous aider à se nourrir lorsque nous sommes poupons et que nous n’avons aucune capacité à contrôler notre corps. Une fois cette période essentielle terminée, cette même nature a mis en place des mécanismes pour que ce réflexe, et ce, de même pour tous les réflexes néonatals, s’intègre c’est-à-dire qu’il soit mis au rancart pour le reste de notre vie. Il demeurera toujours potentiellement actif mais dormant.

Lorsqu’il ne s’intègre pas normalement ou complètement, d’autres fonctions cérébrales auront de la difficulté à se mettre en place et à se développer normalement. Voici quelques signes qui peuvent démontrer le réflexe de succion non intégré et qui sont pertinents autant chez un enfant de 3 ans qu’à l’âge adulte.

Habitudes orales persistantes: Mordre les ongles, mâcher des crayons, des stylos ou d’autres objets non alimentaires;

Problèmes d’élocution: Des difficultés avec certains sons ou une articulation imprécise;

Difficultés de déglutition: Des problèmes pour avaler, comme la tendance à avaler de l’air ou à avoir une déglutition inefficace;

Problèmes de mastication: Mâcher avec la bouche ouverte ou avoir des difficultés à mâcher certains aliments;

Tension dans la mâchoire: Une tension ou des douleurs fréquentes dans la mâchoire peuvent indiquer que les muscles de la bouche et de la mâchoire travaillent de manière inappropriée;

Habitudes de sommeil: Dormir avec la bouche ouverte ou ronfler.

À ceux-ci nous pouvons ajouter des difficultés à parler ou mâcher et faire d’autres tâches manuelles en même temps. Chez certaines personnes nous pourrons également observer de petits mouvements de la bouche et de la langue lorsqu’elles écrivent ou dessinent.

La non-intégration complète de ce réflexe oblige le cortex supérieur à faire des prouesses pour que la personne parle, articule, s’exprime et avale de façon appropriée.

Encore une fois, nous ne traitons pas les réflexes retenus mais certaines interventions peuvent aider le cerveau à mieux les intégrer ce qui amènera des changements positifs dans plusieurs aspects de la vie.

Dr Pierre Bernier, chiropraticien, D.C.  12 08 2024

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