Nous examinerons à tour de rôle les réflexes les plus importants et ceux qui sont susceptibles de causer des symptômes dans le moment présent et dans le futur.

Tous les adultes que je connais ont des réflexes néonatals retenus jusqu’à un certain degré. La plupart d’entre nous avons appris à compenser et à vivre normalement avec mais, la question qui nous intéresse est à savoir ce qui serait arrivé si nous n’avions pas eu ces réflexes encore présents dans notre vie.

Le premier réflexe est celui de paralysie par la peur. Il est déjà présent chez le fœtus mais les experts ne savent pas trop quand il se développe. Cependant, ils savent qu’après la naissance, ce dernier devrait progressivement s’intégrer. Nous regarderons donc les effets potentiels sur le développement s’il ne s’intègre pas une fois l’enfance passée.

Vous est-il déjà arrivé d’avoir de l’anxiété sans cause précise? Vous est-il déjà arrivé de figer dans une situation quelconque soit lors d’une réunion ou d’une discussion sans raison apparente? Trouvez-vous que vous manquez de capacité ou de souplesse lorsque c’est le temps de changer ou de vous adapter? Si vous répondez oui à certaines de ces questions, vous pourriez souffrir du réflexe retenu de paralysie par la peur.

Selon les spécialistes, ce réflexe en est un de survie autant pour le fœtus que pour la mère car si l’un d’entre eux perçoit un danger, ce réflexe s’engagera pour donner l’impression à un prédateur possible qu’il n’y a pas de vie ou de proie dans les environs.

Par exemple, prenons un mammifère marin comme la baleine. La mère perçoit un danger possible venant d’un bateau de pêche. Elle ralentira son rythme cardiaque et se laissera couler en profondeur sans effort musculaire détectable pour être hors de danger. Son fœtus aura la même réaction de survie c’est-à-dire qu’il réduira aussi son métabolisme au maximum pour passer inaperçu.

Chez l’être humain d’aujourd’hui, le danger n’est plus le même qu’il y a 10,000 ans mais il peut être déclenché par un stress soutenu, une situation familiale difficile ou tendue, un défi au travail, de la consommation de tabac, d’alcool, de drogues récréatives et/ou certains médicaments.

La réponse est tout de même instinctive; en se figeant nous tentons de passer inaperçu. Le pouls cardiaque diminue, la respiration devient superficielle, les muscles se tendent et le cerveau libérera des hormones de stress pour une réponse rapide si nécessaire.

Pendant cette immobilité, parfois nous avons la chance de mieux évaluer la situation et de choisir l’action la plus appropriée. D’ailleurs, je me souviens qu’en bas âge, nous allions à la chasse aux lièvres et lorsque l’on en voyait un, nous n’avions qu’à crier pour qu’il s’immobilise. C’était ce réflexe qui se manifestait lequel est souvent accompagné par une sensation de détachement ou d’engourdissement émotionnel. Nous avons alors de la difficulté à penser clairement.

Contrairement aux autres réflexes néonatals, il n’existe pas de test spécifique pour déterminer sa présence. C’est un réflexe qui s’observe surtout.

Voici une courte liste des observations possibles chez un enfant; une immobilité soudaine, une expression faciale figée, une réduction dans la communication, une tension musculaire accrue comme si tout était prêt au combat ou à la fuite, des comportements d’évitements genre peur d’aller vers les autres, vers des adultes, dans un nouvel environnement.

Parfois ces enfants peuvent avoir une régression du comportement comme se remettre à sucer leur pouce, mouiller leur lit et chercher l’assurance et le réconfort d’une personne digne de confiance, parent ou éducateur.

Plusieurs experts mentionnent que, souvent lorsque ce réflexe est encore présent, il retardera l’intégration des autres réflexes importants dans le développement de l’enfant.

Une chiropraticienne en Australie a développé un système non seulement pour aider à identifier la présence de ce réflexe mais aussi pour aider le corps à le corriger et aider à son intégration.

Lorsque nous travaillons avec des enfants ayant des retards de développement que ce soit de langage, d’attention ou de motricité c’est toujours le premier réflexe que nous vérifions.

Souvent les parents constateront une différence importante dans un des aspects mentionnés plus haut après seulement quelques visites. Nous ne traitons pas les réflexes, mais avec les ajustements et autres procédures, nous aidons le système nerveux à les intégrer.

Dr Pierre Bernier, chiropraticien, D.C.  24-06-2024

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