Le réflexe tonique labyrinthique du cou (RTLC) fait partie de la même famille que le réflexe tonique asymétrique du cou (RTAC). Si vous et/ou une personne que vous connaissez avez le mal des transports ou un équilibre plutôt précaire, vous pourriez souffrir de ce réflexe retenu.
Ce réflexe (RTLC) en est un autre primitif qui se manifeste chez le nouveau-né. Contrairement au RTAC qui est lié à la position de la tête par rapport aux épaules, celui-ci est lié à l’orientation de la tête par rapport à la gravité et à la position du corps dans l’espace.
Il existe deux formes principales du RTLC :
- Réflexe tonique labyrinthique en flexion : Lorsque la tête du bébé est penchée en avant (menton vers la poitrine), les bras et les jambes tendent à se plier;
- Réflexe tonique labyrinthique en extension : Lorsque la tête est penchée en arrière (vers l’arrière), les bras et les jambes tendent à s’étendre.
Le RTLC joue un rôle important dans le développement de la posture, de l’équilibre et du tonus musculaire chez le nourrisson. Il aide également le bébé à apprendre à se relever, à ramper et, plus tard, à marcher.
Normalement ce réflexe disparaît vers l’âge de 3 ans. Cependant, s’il persiste au-delà de cet âge, il peut entraîner des difficultés dans la coordination motrice, l’équilibre et la perception de l’espace. Cela peut aussi être un indicateur de troubles neurologiques ou de développement.
Un réflexe tonique labyrinthique de cou retenu chez l’adulte peut entraîner plusieurs signes et symptômes qui affectent la posture, l’équilibre et la coordination. Voici quelques-uns des signes les plus courants :
- Problèmes de posture : Une tendance à se pencher en avant ou en arrière, avec une difficulté à maintenir une posture droite. Cela peut aussi se manifester par une mauvaise coordination entre le haut et le bas du corps;
- Difficultés d’équilibre : Des problèmes fréquents de déséquilibre, avec une tendance à trébucher ou à perdre l’équilibre facilement. Les personnes peuvent aussi avoir du mal à marcher en ligne droite;
- Rigidité musculaire ou faiblesse : Des tensions musculaires excessives ou une faiblesse dans les muscles, particulièrement au niveau du cou, des épaules et du tronc;
- Désorientation spatiale : Difficulté à s’orienter dans l’espace, ce qui peut entraîner une peur des hauteurs ou une mauvaise perception de la profondeur;
- Mauvaise coordination motrice : Des difficultés à coordonner les mouvements des bras et des jambes, en particulier pendant des activités qui nécessitent une bonne coordination, comme courir ou nager;
- Fatigue excessive : Le maintien de la posture et l’effort nécessaire pour compenser le réflexe peuvent générer une fatigue physique excessive;
- Difficulté à se concentrer ou à lire : Un réflexe retenu peut affecter la capacité à maintenir les yeux stables, ce qui peut produire des difficultés de lecture ou de concentration;
- Anxiété ou stress accru : La sensation de déséquilibre ou de mauvaise coordination peut engendrer une anxiété accrue, notamment dans des environnements où l’équilibre est essentiel, comme les escaliers ou les surfaces inégales.
Ces signes sont variables en intensité d’une personne à l’autre et peuvent être plus ou moins invalidants. Un professionnel, tel un ergothérapeute ou un spécialiste en intégration des réflexes primitifs, aidera à évaluer si un réflexe tonique labyrinthique du cou est retenu et proposer des exercices ou des thérapies pour l’intégrer correctement.
Comme je vous l’ai dit précédemment à la clinique, nous ne corrigeons pas ces réflexes mais avec nos interventions chiropratiques ciblées, plusieurs enfants et adultes ont réussi à intégrer ces réflexes pour une meilleure qualité de vie.
C’est toujours étonnant de constater comment l’intégration de ces réflexes peut changer une partie des comportements et habitudes qui parfois ne semblent pas reliés.
Dr Pierre Bernier, chiropraticien, D.C. 09 09 2024
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