Petits piqueurs, grands rôles ; ce que l’on ignore souvent sur les moustiques

Les maringouins (ou moustiques) sont souvent perçus comme de simples nuisances. Pourtant, ils jouent des rôles étonnamment importants dans nos écosystèmes — si on prend le temps de les observer dans leur ensemble, du stade larvaire jusqu’à l’âge adulte.

Le bon côté des moustiques

D’abord, ils constituent une source de nourriture essentielle pour de nombreuses espèces et ce, à différents stades de leur vie. Leurs larves aquatiques nourrissent poissons, têtards et autres petits invertébrés. Une fois adultes, ils deviennent des proies pour les oiseaux, les chauves-souris, les grenouilles, les libellules et même les araignées. Ce rôle est particulièrement marqué dans les milieux humides comme les bords de lacs, d’étangs ou les forêts.

Ils participent aussi à la pollinisation. Plusieurs moustiques mâles, qui ne piquent pas, se nourrissent de nectar de fleurs — un coup de pouce pour les plantes, surtout dans les zones marécageuses et nordiques.

Enfin, leur présence (ou leur absence) peut nous en dire long sur la qualité de l’eau ou la santé d’un écosystème aquatique. Certaines espèces ne peuvent survivre que dans des milieux très spécifiques, ce qui en fait de bons indicateurs écologiques.

Pourquoi certains se font-ils plus piquer que d’autres?

Vous avez sûrement déjà remarqué que certaines personnes semblent être de véritables aimants à moustiques. Pourquoi? Et surtout, que peut-on faire si on fait partie de ces malchanceux?

Le mythe de la vitamine B1

Commençons par un mythe tenace : celui selon lequel la vitamine B1 aiderait à prévenir les piqûres de moustiques. Avant de vous ruer à la pharmacie ou dans un magasin naturel, sachez qu’aucune étude concluante n’a encore confirmé cet effet. Pour le moment, il s’agit d’une croyance populaire non fondée.

Les répulsifs : chimiques ou naturels?

Les produits à base de DEET sont toujours efficaces, mais beaucoup d’entre nous préfèrent éviter de les appliquer sur la peau, les vêtements… ou de les inhaler.

Heureusement, la nature nous offre quelques alternatives :

  • L’huile essentielle de sauge sclarée (parfois appelée sauge de Russie) semble offrir une protection comparable aux produits à base de DEET;
  • L’huile essentielle d’écorce de tangerine peut être efficace pendant environ deux heures;
  • Le Hatkora, un dérivé d’agrume, combiné à une racine nommée Anchiri, offrirait une protection jusqu’à six heures. À ce jour, je ne connais aucune formule toute prête en commerce, mais avec un peu de recherche, il est possible de créer ses propres mélanges.

ATTENTION : Les huiles essentielles doivent toujours être diluées dans une huile neutre pour éviter les brûlures de peau… et de vêtements!

Quelques conseils simples

  • Portez des vêtements amples et de couleur pâle : les moustiques sont moins attirés par les teintes claires, et ils piquent plus facilement à travers les tissus serrés;
  • Évitez les heures critiques : tôt le matin et en soirée sont les moments où ils sont les plus actifs.

Une cohabitation inévitable

Les moustiques étaient là bien avant nous, et nous vivons avec eux, que cela nous plaise ou non. Un peu comme le froid ou la chaleur, ils deviennent plus supportables quand on choisit de porter notre attention ailleurs.

Note : L’équilibre à garder en tête

Même si certaines espèces sont porteuses de maladies, la grande majorité des moustiques ne piquent pas les humains. Sur environ 3 500 espèces connues, seulement une petite minorité est impliquée dans la transmission de maladies chez l’humain.

Dr Pierre Bernier, chiropraticien, D.C. 14 07 2025

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