Nous avons notre EGO qui cherche à nous maintenir où nous sommes dans la vie. C’est une question de survie non seulement pour chaque individu mais aussi pour notre collectivité voire notre communauté. Si, à tous les jours, aucune de nos actions, pensées ou réflexions n’est pareille, il est facile de perdre nos repères, de se sentir perdu ou pas à notre place.
À l’opposé, la vie est en croissance, en évolution, en changement constant. Si la vie n’évolue pas, elle recule et c’est le déclin. Les forces qui organisent l’univers sont en constante expansion et chaque individu, de façon quantique, suit ces mêmes forces.
Nous sommes constamment pris entre ces deux forces qui semblent s’opposer. L’une nous demande de rester pareils parce que c’est plus facile à gérer, plus simple mais qui amène avec le temps de l’entropie et l’autre nous demande de grandir, de s’améliorer et de se développer. C’est l’équilibre entre ces 2 forces qui semble mener à une vie productive et riche.
De ne jamais changer, toujours faire la même affaire, toujours avoir les mêmes pensées, comportements, habitudes, activités, fréquenter les mêmes personnes mènent à une vie souvent trop stable, sans zeste, sans passion.
Une vie remplie de tumulte, où rien n’est pareil, où on ne trouve plus nos repères nous empêchent d’établir les fondations pour que notre EGO puisse s’installer et nous apporter une certaine stabilité.
Par exemple, examinons un modèle d’affaires. Si votre entreprise n’est pas en croissance, elle est en décroissance, il n’y a pas de statut quo. Pour que l’entreprise soit toujours en croissance, elle doit opérer sur une certaine base fiable et facile à reproduire. Par exemple, son réseau de distribution doit être au point avec des outils pour évaluer la qualité, le rendement et la satisfaction.
Pendant que les acquis sont en place, la recherche et le développement doivent également être à l’œuvre pour développer de nouveaux produits et services. C’est dans cette notion d’équilibre que l’entreprise pourra assurer sa pérennité.
Ramenons notre exemple à un modèle humain. Nous avons un travail stable, trop stable, on s’embourbe dans les procédures administratives, pas moyen de prendre d’initiatives. L’objectif du travail n’est plus le rendement mais les procédures interminables et surtout inefficaces. Nous avons de la stabilité mais pas assez de nouveauté. On fait des dépressions, de l’anxiété et une certaine quantité de stress. Si nous n’avons pas de variété, de croissance, d’évolution dans les autres aspects de notre vie hors du travail, il est normal de vivre de l’impuissance et de la souffrance.
Cette impuissance et cette souffrance laissent toujours des traces physiques telles que des raideurs physiques, des changements de posture, des tensions au niveau de la colonne vertébrale, des patrons dans le ton de la moelle épinière, une perte de flexibilité dans certains membres et articulations. On peut se poser la question suivante : « Qu’en est-il de ma pression cardiaque, de mon niveau de cortisol (hormone de stress), de ma quantité d’acide gastrique dans l’estomac, de mes hormones, etc.? »
Montrez-moi quelqu’un qui ne peut rejoindre ses mains lorsqu’il envoie sa main droite sur le haut des vertèbres thoraciques et sa main gauche vers le milieu du dos et je vous montrerai un certain manque de flexibilité dans une façon de penser. Montrez-moi quelqu’un qui ne peut pas toucher ses orteils sans plier les genoux et je vous montrerai un autre trait de caractère. Si vous me dites que c’est l’âge qui est la cause, je vous montrerai une autre forme d’inflexibilité.
Quelle partie de votre corps est très flexible et laquelle est très rigide? Avez-vous déjà remarqué que les gens, en prenant de l’âge, ont tendance à avoir beaucoup moins l’esprit ouvert voire fermé? Avez-vous remarqué que cette tendance mentale et émotive correspond très souvent à un manque de flexibilité physique?
Remarquez la flexibilité d’un enfant et son ouverture d’esprit. À quel moment perdons-nous cette belle flexibilité?
Des solutions à votre problème d’anxiété, de dépression, de stress, il en existe plusieurs. Nous ne traitons pas le stress, l’anxiété ni la dépression mais nous pouvons aider les gens qui en souffrent. L’approche que nous préconisons en est une de reconnexion avec vous-mêmes, de prise de conscience, d’évaluation de l’équilibre entre la sécurité et la variété et tout cela, avec peu ou pas d’échanges verbaux. Lorsque la tension sur notre colonne vertébrale et moelle épinière relâche et que nous portons attention, c’est surprenant ce que la vie peut nous amener.
Dr Pierre Bernier, chiropraticien, D.C. 07 03 2022
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