Le cerveau a deux mécanismes principaux pour se protéger des coups et blessures physiques. Le premier est un liquide entourant le cerveau et la moelle épinière que l’on nomme céphalo-rachidien. Il sert de tampon pour absorber, faire dévier et rediriger les forces mécaniques soumises au cerveau par un impact. Bien entendu, il y a une limite à ce que ce liquide peut transférer. Lorsque les médecins font une ponction lombaire c’est ce liquide même qu’ils vont chercher pour analyse.
Le deuxième, trois membranes entourent le cerveau et la moelle épinière : la dure mère qui est un tissus extrêmement résistant, la couche arachnoïde qui est un tissu qui se retrouve dessous la dure mère et finalement, la pie mère qui tapisse la surface du système nerveux. Encore une fois, ces couches de protection ont une limite dans leur efficacité à protéger le cerveau.
Lorsque les forces sont plus grandes que la capacité du cerveau à se protéger, nous avons alors une commotion cérébrale. L’ampleur du choc suivie des effets détermina le grade de la commotion et les symptômes sont nombreux.
Dans cet article, je me concentrerai sur les commotions de grade 1 c’est-à-dire sans perte de conscience mais avec plusieurs manifestations entre autres, avoir des problèmes à se souvenir d’un événement avant ou après le traumatisme, à répondre à des questions et/ou oublier des instructions simples. De plus, des difficultés à se concentrer, avec la lumière ou les sons, avec des mouvements fins et avec l’équilibre sont fréquents. Sont aussi probables des changements d’humeur ou de personnalité, des nausées ou vomissements, étourdissements, sensation d’être dans la brume, vision embrouillée, parler lentement, maux de tête, confusion ou des problèmes de mémoire et/ou de concentration. Comme vous pouvez le constater, les symptômes peuvent être multiples et avoir une intensité variée.
Maintenant, que faire une fois que vous avez eu une commotion? La pire chose à faire est de retourner trop rapidement à vos activités car une seconde blessure sur un cerveau déjà fragilisé pourrait être catastrophique. Il s’est créé de l’enflure au cerveau et cela prend du temps pour que celle-ci se résorbe. Cependant, de simplement attendre que cela passe tout seul peut ne pas être la meilleure solution non plus. La majorité des intervenants vous aideront à gérer la quantité et la qualité de vos activités.
Par exemple, vous ne pouvez rester concentré que 15 minutes, et bien, on vous fera arrêter juste avant que vous démontriez des signes de fatigue. Le même scénario s’appliquera pour la lecture, la conduite automobile, l’exercice physique, etc. et c’est extrêmement important de bien suivre ces recommandations. Le cerveau ne se rétablit pas lorsque nous le forçons. S’il y a fatigue, il y a un « shut down » (fermeture) qui sera suivi d’une période de récupération de plus en plus longue contrairement à un muscle qui se développera si on le pousse ou on le force un peu plus loin que ce qu’il a l’habitude de faire. Pour un cerveau en rétablissement c’est l’effet contraire.
En même temps, nous devons tout faire pour que la personne ne se retrouve pas avec une sentence à vie c’est-à-dire qu’il ne faut pas qu’elle puisse, un seul instant, penser qu’il n’y a plus rien à faire. En tant que chiropraticien et professionnel de la santé de premier contact, nous regarderons ensemble dans les prochaines semaines comment nous pouvons intervenir dans de telles situations.
P.S. : S’il-vous-plaît, j’aimerais recevoir vos suggestions pour les prochains articles car je considère que vous êtes les premiers et les premières concernés en matière de santé et de guérison. Donnez-nous vos idées par écrit avec vos noms et numéro de téléphone (si nous avons des précisions à demander) soit en les remettant à la clinique ou en les envoyant par courriel à info@chironetwork.com. Merci beaucoup.
Dr Pierre Bernier, chiropraticien, D.C. 03.08.2020
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