Cette semaine, nous continuons sur la perception de la douleur et le mouvement.
Vous vous souvenez qu’il y a deux (2) types de nerf qui transportent le message de la douleur vers le cerveau. Un, plus rapide et presqu’instantané et l’autre, plus lent mais qui perdure dans le temps. Vous mettez votre main sur un objet très chaud et le nerf plus rapide envoie l’information au cerveau puis, quelques fractions de seconde plus tard, un autre type de nerf enverra une douleur plus sourde et lancinante.
Nous avons trois (3) endroits dans notre système nerveux qui peuvent bloquer la douleur. Vous jardinez depuis quelques heures tout en étant très attentif à ce que vous faites. Puis, vous devez vous relever et soudainement «ouch», vous avez l’impression d’être bloqué. Votre focus ou attention a permis à votre cerveau de ne pas ressentir la douleur pendant que la blessure répétitive se produisait.
Maintenant, si j’ai mal à quelque part que puis-je faire?
En plus des nerfs qui transportent la douleur, nous avons d’autres nerfs qui transportent des informations comme le toucher et la position de nos muscles et de nos articulations. Ces nerfs sont recouverts d’une couche protectrice qui augmente la vitesse ou la rapidité de la transmission nerveuse. On appelle cette couche la myéline. Ce type de nerf envoie beaucoup plus d’informations par seconde et beaucoup plus vite que les nerfs de douleur.
Fort de cette connaissance, nous pouvons facilement mettre en compétition les différents types de nerf. Ceux qui envoient plus d’informations, plus rapidement comme ceux du toucher et de la position des articulations et les plus lents comme ceux de la douleur. D’ailleurs, nous faisons cette compétition de façon intuitive presqu’à chaque fois que nous nous blessons. Vous vous frappez le coude sur le coin d’une porte, instinctivement vous frotterez vigoureusement la région douloureuse. Cette action stimule les nerfs beaucoup plus rapidement que les nerfs qui transportent la douleur et le résultat égale ‘’moins de douleur pendant que nous frottons’’.
Vous vous réveillez un matin avec une douleur à l’épaule qui, peut-être, provenait d’une mauvaise position de sommeil. Instinctivement vous commencerez à bouger votre épaule, bras, omoplate, coude et main. Ces mouvements envoient plus d’informations au cerveau plus rapidement et se trouvent à masquer les messages des tissus blessés.
Oui mais, vous ne pouvez pas bouger votre épaule, ça fait trop mal. Alors bougez votre coude, votre main et vos doigts. Il est bien entendu que lorsque vous arrêterez de bouger, une certaine quantité de douleur pourrait revenir mais le cerveau sera plus en mesure de percevoir ce qui se passe vraiment.
De plus, en bougeant l’articulation ou les autres articulations attachées à celle qui fait mal, vous changez votre attention et votre focus. Vous activez ainsi un des mécanismes qui bloque naturellement la perception de la douleur.
Les gens qui sont un peu déconnectés de leur corps auront tendance à porter leur attention que sur la douleur et préféreront ne pas bouger l’endroit qui fait mal. Plus vous mettez votre attention sur ce qui fait mal, plus vous activez les nerfs de douleur, moins vous bougerez et moins vous utiliserez les mécanismes naturels qui bloquent la douleur.
Il y a des recherches cliniques qui démontrent un lien croisé entre les douleurs et les mouvements. Si vous avez mal à l’épaule droite, bougez la hanche gauche. Si vous avez mal au genou gauche, bougez le coude droit et finalement, si vous avez mal au poignet droit, bougez vote cheville gauche. Il y a quelques théories pour expliquer les mécanismes de ce phénomène mais, ce que nous en savons est que cliniquement, cela fonctionne très bien.
Si vous voulez encore plus de résultats, utilisez les stratégies d’énergie décrites dans la série d’articles précédents.
P.S. : S’il-vous-plaît, j’aimerais recevoir vos suggestions pour les prochains articles car je considère que vous êtes les premiers et les premières concernés en matière de santé et de guérison. Donnez-nous vos idées par écrit avec vos noms et numéro de téléphone (si nous avons des précisions à demander) soit en les remettant à la clinique ou en les envoyant par courriel à info@chironetwork.com. Merci beaucoup.
Dr Pierre Bernier, chiropraticien, D.C. 06 09 2021
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