Lorsque l’on parle de bonheur, on parle de choix; choix que nous faisons à chaque instant que nous soyons heureux ou malheureux. Toujours nous avons le choix. Un de ces choix est les mots que nous utilisons autant ceux que nous exprimons par la parole que ceux que nous nous disons dans notre tête. C’est un des Bouddha qui aurait dit il y a plusieurs centaines d’années : « Les mots ont le pouvoir de détruire ou de soigner; lorsqu’ils sont justes et généreux, ils peuvent sauver le monde ».
Les mots sont un reflet de notre niveau d’énergie ou, si vous préférez, notre niveau de conscience. Je vous donne quelques exemples personnels pour illustrer mon propos.
Je me lève un vendredi matin après une semaine assez exigeante et on m’appelle pour me dire que le chauffage à la clinique ne fonctionne pas. Ma première réaction ressemble un peu à de la panique; que se passe-t-il, tout gèlera, les tuyaux éclateront, ça coulera partout et on en aura pour des mois à réparer, etc. Tous ces scénarios sont accompagnés d’une réaction de fuite et de combat (fight and flight) de mon système nerveux : augmentation du pouls, de la pression artérielle, sécrétion de cortisol, diminution du volume de sang dans mes organes digestifs, etc. Le système nerveux ne fait pas la différence entre ce qui est vrai et la réalité que je suis en train de créer de toute pièce. Toutes ces réactions sont de ma création; c’est mon imagination, mes pensées et mon niveau d’énergie.
Je me ressaisis assez rapidement et après quelques instants, une fois que je sais que c’est moi qui crée cette réalité avec mes mots, je décide consciemment que je veux être là dans le moment présent à gérer la situation. De plus, je décide consciemment d’être heureux dans le processus. Dans le fond, que je sois heureux ou malheureux, mon état ne changera rien dans ce que j’ai à faire et les étapes à suivre mais cela changera beaucoup dans ce que je vivrai et surtout, comment je me sentirai pendant.
La réalisation que c’est moi qui crée cette réalité imaginaire m’oblige à avoir plus d’énergie donc un plus haut niveau de conscience. Dès que je m’en aperçois, j’ai accès à plus d’énergie. Ensuite je choisis quelle quantité d’énergie ou de quel niveau de conscience je veux opérer. Ça semble trop facile mais ça ne l’est pas. Cependant, c’est très simple. Il suffit de pratiquer assez souvent.
Je prends la décision d’être heureux et soudainement, je me sens beaucoup plus calme, tranquille et je sais intérieurement que ça ira comme ça doit aller, même si ce n’est pas la façon dont moi j’aurais aimé que les choses se passent.
Je me rends à la clinique et je fais une remise à zéro (reset) du système; bon, ça ne fonctionne pas. Un autre moment de panique mais je garde le cap car je veux naviguer dans toute cette expérience en étant heureux. Je fais quelques appels et on me dit que tous les techniciens sont occupés pour presque toute la journée. Quelqu’un devrait me rappeler sous peu pour me dire l’heure. Ouch! Toute la journée à attendre et des chances qu’il manquera des pièces ou autres choses du genre. Et là, il fera encore plus froid la nuit, je devrai donc passer la nuit à me promener avec des chauffages d’appoint, etc.
Encore une fois, je réalise que ce sont mes pensées et mon niveau d’énergie qui m’amènent à me créer des scénarios d’apocalypse.
Quinze (15) minutes plus tard, le technicien me rappelle, me dit qu’il est en face chez mon voisin, que sa réparation n’a pris que quelques instants et qu’il pourrait passer tout de suite, si je voulais. Quelle question? Bien sûr que je veux. Il nettoie quelques connecteurs et la fournaise repart. Ouf et re-ouf!
Je ne vous dis pas que c’est parce que j’avais pris la décision d’être heureux que tout se soit arrangé à la Hollywood, je ne le saurai jamais. Peut-être que le technicien n’aurait pas pris la peine de m’appeler si j’avais été stressé ou anxieux! Ce n’est pas cela l’important mais ce qui l’est c’est qu’en prenant la décision d’être heureux, de changer mon niveau d’énergie et conséquemment, mon niveau de conscience, je n’ai pas soumis mon corps à un stress inutile.
Lorsque vous vous sentez stressé ou anxieux, je vous invite à prendre la décision d’être heureux peu importe le résultat ou la situation car ils n’ont rien à voir avec votre capacité à être heureux.
Dr Pierre Bernier, chiropraticien, D.C. 20 11 2023
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