Voilà encore le mot magique qui semble être la solution à bien des situations : le processus.
Le processus peut se définir comme une série d’intentions et d’actions qui augmentera nos chances de réussite. Lorsque nous exécutons notre processus, nous avons fait de notre mieux.
Quel est le rapport avec le bonheur me demanderez-vous?
Dans un premier temps, le cerveau humain aime ou préfère plus la certitude que l’incertitude. Selon certains chercheurs, la certitude semble déclencher une réponse de récompense laquelle est un processus naturel durant lequel le cerveau associe divers stimuli (substances, situations, événements ou activités) à un résultat positif. Le cerveau en redemandera.
Lorsque nous mettons notre attention sur des façons ou des situations pour être heureux, notre système nerveux parasympathique s’active et nous ressentons un état de bien-être. La durée de cet état ne semble pas importante. C’est plus la fréquence qui semble faire la différence.
À l’inverse, l’incertitude semble déclencher une réponse de combat et de fuite qui correspond au système nerveux sympathique. Comme nous le savons, il est difficile d’être heureux et de profiter du moment présent si nous avons l’impression que nous serons attaqués par un tigre à dents de sabre.
La réponse de fuite ou de combat est, pour la majorité d’entre nous, la réponse que nous utilisons le plus souvent voire presque tout le temps. L’état de bonheur est alors difficile à atteindre puisque nous utilisons une partie de notre système nerveux qui est presqu’incompatible.
Par exemple, vous êtes au travail et vous êtes en retard pour un échéancier. Vous commencez à douter de pouvoir livrer la marchandise à temps.
La première option est de serrer les dents comme nous le faisons tous et d’ouvrir la machine, de faire des heures supplémentaires, de mettre vos collaborateurs sous pression, de devenir exigeant voire intransigeant et de »focusser » (mettre l’emphase) sur le résultat. Peut-être réussirez-vous mais à quel prix? C’est facile de constater qu’il y a peu de chance que vous soyez heureux et que vos collègues le soient aussi.
Disons maintenant que vous êtes dans la même situation et vous vous rendez compte que l’échéancier ne sera pas atteint. Vous pourriez regarder les étapes à faire, les ressources disponibles, déléguer, demander de l’aide à l’interne et même à l’externe et surtout, prendre plusieurs grandes respirations. Vous décidez de plusieurs petits objectifs atteignables rapidement. Votre équipe est avec vous calme, déterminée, sereine et prête à relever le processus.
Vous me direz que cela ne fonctionnera jamais alors je vous mets au défi. Dans notre culture industrielle, nous sommes tellement habitués à performer à l’adrénaline que nous pensons que c’est le seul comportement qui existe.
Nous voyons la vie comme un match de hockey ou de football; les plus forts gagnent et les autres perdent alors que la vie n’a pas à être ainsi. Lorsque notre objectif est d’être heureux et que nous mettons ce même objectif à l’avant-garde, en priorité sur notre liste, tout devient différent.
Cela ne signifie pas que nous sommes moins productifs, bien au contraire. Souvent c’est l’opposé qui se produit. Parce nous sommes plus calmes et plus sereins, nous aurons des idées, nous serons plus éclairés et nous découvrirons des avenues auxquelles nous n’aurions jamais pensé.
Lorsque nous avons une tâche à exécuter, peu importe son importance ou son échéancier, apprenons à la faire avec l’objectif d’être heureux pendant que nous l’accomplissons. Pratiquons-nous sur les petites choses courantes de la vie telles que la vaisselle, le ménage, se rendre au travail dans la circulation, s’occuper du terrain, faire notre épicerie et plus encore.
Nous pourrons ainsi étendre notre savoir et nos apprentissages du bonheur à d’autres domaines de notre existence et croyez-nous (Marie-Nicole se joint à moi), nous serons beaucoup plus heureux et heureuses.
Dr Pierre Bernier, chiropraticien, D.C. 24 07 2023
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