Dans la prochaine série d’articles, nous examinerons ensemble certains concepts qui peuvent peut-être vous surprendre, vous questionner ou, à tout le moins, ébranler certaines de vos croyances. Ces concepts sont mes croyances personnelles mais ils font aussi partie d’une façon de penser. Ils demandent une attitude qui tend vers la santé, son maintien, son recouvrement, son déploiement et son optimisation, non seulement par l’évitement des symptômes ou de la maladie.
Une citation que j’adore de Norman Lindsay dit ceci (ma traduction) : « Ma maladie est partie de son propre accord après quelques années et je n’en ai pas entendu parler depuis; et je sais pourquoi. Parce que je n’en avais plus besoin. »
Il y a toutes sortes de façon d’évaluer notre santé et encore plus de façons d’évaluer nos douleurs et maladies. Certaines personnes croient qu’une maladie vient de l’extérieur de nous et si nous trouvons la bonne personne pour arranger le problème, ça va bien aller; un peu comme la pensée magique.
Puis, il y a ceux qui croient que chaque individu est responsable de sa propre santé et de sa propre maladie et, il y a une majorité de gens qui se situe quelque part entre les deux.
Vous comprenez rapidement que votre façon de concevoir la santé ou la maladie aura un impact crucial dans les décisions de santé et de soins que vous choisirez. Par expérience, je sais que les gens qui se sentent responsables, et de leur santé et de leur maladie ou douleur, ont une attitude beaucoup plus constructive. Je sais également et ce, toujours par expérience, que le processus ou le trajet est beaucoup plus satisfaisant, beaucoup plus enrichissant et peut influencer le cours d’une vie mais, il y a toujours des exceptions.
Nos douleurs et nos maladies sont auto-créées et auto-guéries. Oui, nous pouvons avoir besoin d’aide dans le processus mais à la fin c’est une discussion entre vous, votre santé, votre maladie et/ou vos douleurs.
À mon avis, nos douleurs ou maladies représentent une opportunité de réorganiser nos vies personnelles, professionnelles, voire spirituelles, d’apprendre à mieux se connaître et à évaluer notre environnement. Si, après votre douleur ou votre maladie, vous êtes la même personne alors cela n’aura servi à rien; vous serez donc encore plus vulnérable à une rechute.
La maladie est le résultat physique, émotif et psychologique de besoins non obtenus, compris ou résolus. Ce n’est pas nécessairement un mauvais fonctionnement de la machine ou encore moins un bris dans celle-ci.
Au lieu d’aller voir quelqu’un pour qu’il nous retourne comme nous étions avant, prenons l’opportunité de découvrir pourquoi, à ce moment-ci de notre vie, nous avons choisi de devenir malade ou d’avoir des douleurs, de tomber sur la glace, d’avoir une bursite, une hernie discale, de se déchirer un tendon ou toute autre chose.
Nos symptômes sont l’expression physique qu’il y a quelque chose que nous devons corriger dans certains aspects de nos vies. Si on ne fait qu’enlever les symptômes, nous nous privons d’informations pour améliorer notre vie, notre qualité de vie et celles des gens que nous aimons et éventuellement, d’autres symptômes prendront leur place.
De plus, toutes nos maladies et symptômes ont le potentiel de nous servir. Lorsque nous avons mal, on n’a pas besoin d’aller travailler, de discuter avec le conjoint, d’aller à certaines réunions, ni de se dépasser, d’être Zen et, ni même… de faire des changements.
Dr Pierre Bernier, chiropraticien, D.C. 21 03 2022
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