Notre corps fonctionne avec une demande et une offre un peu comme le système économique. Lorsque la demande augmente, l’offre doit suivre sinon c’est la pénurie de biens ou de mains-d’œuvre. Lorsque la demande diminue, il est entendu que l’offre doit diminuer également sinon c’est la surabondance. Tout doit être équilibré et balancé. Un marché en santé est celui où la demande rencontre l’offre parfaitement c’est-à-dire jamais plus, jamais moins.
À l’intérieur de notre corps, il y a aussi cette économie mais à un niveau supérieur. Elle est plus complexe que tout ce que l’humain a pu inventer jusqu’à présent. Cet équilibre économique de notre corps fonctionne à la vitesse de la lumière. L’intelligence innée de notre corps détermine l’état de toutes les cellules de notre corps de façon quasi instantanée. Et de la même façon, elle redirige les instructions fonctionnelles pour une meilleure adaptation de notre marché intérieur.
Ces mécanismes sont en place depuis notre conception et s’éteindront à notre mort. Ils sont effectifs 24 heures sur 24, 7 jours par semaine, au réveil, pendant le sommeil, au travail, durant vos exercices, en somme, tout le temps.
Dans notre corps, la demande n’est pas constante, et l’offre non plus. Elles dépendent des circonstances du moment présent et sont un reflet des demandes du passé et peuvent être une projection du futur.
Pour être en santé, l’intelligence innée de notre corps doit pouvoir recevoir et transmettre les informations pertinentes en tout temps. Et tout cela pour nous permettre de nous adapter dans notre environnement extérieur et intérieur.
Parfois ce que nous interprétons comme une maladie est un mécanisme d’adaptation incomplet ou en cours. Je vous donne un exemple parmi tant d’autres.
Certaines des cellules qui recouvrent les parois de notre gorge, bouche et sinus ont besoin d’un renouvellement. Les microbes, étant en symbiose avec notre corps depuis des millions d’années, viendront s’installer et ainsi permettre à des cellules de mourir afin qu’elles soient remplacées par des nouvelles.
Sachez que, pendant ce mécanisme, nous pouvons avoir certains symptômes que nous considérerons comme indésirables. Si nous laissons la sagesse du corps faire son travail, le processus aura plus de chance de se compléter. Si nous intervenons par toutes sortes de produits pour modifier le cours de cette adaptation, elle sera incomplète ou partielle et pourra nécessiter une nouvelle période d’adaptation à court ou moyen terme.
Nous conduisons notre automobile une journée de vent et de pluie et nous rencontrons un camion semi-remorque. Que ferons-nous? Si nous prévoyons le coup, nous augmenterons la vitesse des essuie-glaces, nous serrerons le volant parce que nous savons qu’il y aura un effet d’entraînement vers le camion et nous accélérerons la voiture afin d’augmenter la force centripète qui aidera à la stabiliser. Tout cela en une fraction de seconde sans que nous ayons à penser à quoi que ce soit. Et, nous ne penserions jamais à faire réparer notre voiture dans une telle circonstance. Pourquoi voudrions-nous faire autrement avec notre corps lorsque nous toussons, mouchons ou faisons de la fièvre?
Notre chauffeur ou conducteur, notre intelligence innée fait son travail tout comme le conducteur de l’automobile dans le scénario précédent.
Même chose lorsque notre cœur s’accélère pendant une session d’aérobie, ou que notre estomac sécrète de l’acide pendant un repas, ou que notre peau rougisse lors d’une exposition au soleil. L’offre et la demande ainsi que la capacité de notre intelligence innée s’associent afin de bien effectuer son travail; faisons-lui confiance!
Dr Pierre Bernier, chiropraticien, D.C. 10 04 2023
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