(Série : La posture-Partie 8)
Quand on pense à un problème cérébral, comme un accident vasculaire cérébral (AVC), on imagine tout de suite une posture bien particulière : un bras replié contre le corps, la main tournée vers l’intérieur, parfois accompagnée d’un pied orienté lui aussi vers l’intérieur.
Ce sont des postures pathologiques évidentes mais ce qui est fascinant, c’est que le cortex cérébral, même en dehors de toute pathologie, peut nous donner des indices sur son fonctionnement.
Par exemple si l’une de vos mains est légèrement plus tournée vers l’intérieur que l’autre, ce n’est pas forcément une maladie. Mais cela peut révéler qu’une partie précise de votre cortex ne travaille pas aussi efficacement qu’elle le devrait.
Votre cortex : plus qu’un centre de pensée
On associe souvent le cortex cérébral à l’intelligence, à la mémoire ou à la créativité. Pourtant, il joue aussi un rôle central dans la façon dont vous tenez votre posture au quotidien.
Bien entendu, une grande partie de la posture est gérée automatiquement par la moelle épinière ou le tronc cérébral. Mais dès qu’il s’agit de s’ajuster et de s’adapter, le cortex prend le contrôle car c’est lui qui permet à votre corps d’anticiper et de garder l’équilibre, que ce soit :
- en marchant sur une surface glissante;
- en vous penchant pour ramasser un objet;
- ou simplement en vous tenant droit à une table de travail.
Trois zones corticales importantes pour la posture
- Le cortex moteur est le « bouton d’action » qui commande vos muscles pour bouger… mais aussi pour stabiliser votre corps;
- Les aires pré-motrices préparent les mouvements. Avant même que vous leviez le bras, elles ajustent votre tronc pour éviter que vous ne perdiez l’équilibre;
- Le cortex pariétal est comme un GPS interne car il calcule en permanence la position de votre corps dans l’espace grâce à vos yeux, vos muscles et votre oreille interne.
Votre posture reflète aussi votre état d’esprit
La posture n’est pas qu’une mécanique musculaire. Elle traduit aussi ce que vous ressentez.
► Fatigué ou stressé ? Votre cortex préfrontal relâche le tonus, et vous vous affaissez.
► Confiant et concentré ? Il envoie le signal d’un redressement naturel, qui donne une posture plus ouverte et tonique.
En pratique
- Si vous vous sentez avachi, essayez de redresser votre posture : ce geste simple stimule aussi votre cortex et peut améliorer votre énergie mentale;
- À l’inverse, prendre soin de votre respiration, de votre concentration et de votre clarté mentale aide directement votre corps à mieux se tenir.
En résumé
La posture n’est pas seulement automatique. C’est une conversation constante entre votre corps et votre cortex cérébral. Chaque geste, chaque pensée et chaque émotion se reflète dans la façon dont vous vous tenez.
C’est pourquoi il est essentiel de faire vérifier votre posture, et celle de vos enfants, afin de détecter à temps d’éventuels signes de faiblesse ou de retard dans le développement du système nerveux.
