(Série : La posture-Partie 7)

Cette semaine, nous continuons avec une autre partie du système nerveux. C’est un centre dont la plupart des professionnels de la santé parlent rarement, mais qui joue un rôle clé dans la posture et dans notre capacité à nous redresser dès la petite enfance.
Son nom est impressionnant : la formation réticulée pontomédullaire.

Un mot compliqué pour une fonction simple

La formation réticulée est un réseau de neurones situé dans le tronc cérébral, juste entre le cerveau et la moelle épinière. On peut l’imaginer comme une centrale de régulation : elle règle en permanence le tonus des muscles et prépare le corps à s’adapter dès qu’on change de position.

Comment agit-elle sur la posture?

Cette zone agit surtout à travers deux circuits :

  • Un circuit de stabilité et d’extension : il garde les muscles assez toniques pour nous tenir debout, un peu comme une colonne vertébrale invisible;
  • Un circuit de souplesse et de flexion : il évite qu’on devienne trop raide et nous permet de bouger avec fluidité.

Ces deux circuits fonctionnent comme une balance : si l’un prend trop de place, on devient soit trop rigide, soit trop « mou ».

Un travail d’équipe dans le cerveau

La formation réticulée n’est pas seule. Elle échange en permanence avec :

  • le système vestibulaire (oreille interne) qui gère l’équilibre;
  • le cervelet qui affine et ajuste les mouvements;
  • le cortex moteur qui pilote les gestes volontaires.

Ensemble, ces systèmes assurent que la posture soit à la fois stable et adaptable.

Pourquoi est-ce essentiel ?

Sans ce centre, il serait très difficile de :

  • se tenir droit;
  • marcher sans tomber;
  • ou encore réagir rapidement quand on trébuche.

C’est grâce à lui que nous pouvons être à la fois solides et flexibles, sans même y penser.

Quand la formation réticulée fonctionne mal

Comme elle règle l’équilibre entre rigidité et souplesse, une déficience peut donner différents profils :

  1. Trop de tonus (rigidité)
  • Posture raide, figée
  • Difficulté à se pencher
  • Marche « robotisée »
  1. Pas assez de tonus (hypotonie)
  • Posture affaissée
  • Épaules tombantes, dos arrondi
  • Fatigue rapide debout
  1. Perte d’adaptation
  • Réactions lentes aux déséquilibres
  • Chutes plus fréquentes
  • Instabilité sur des sols irréguliers ou dans un bus
  1. Désorganisation globale
  • Mouvements mal coordonnés avec la posture
  • Posture qui alterne raideur et mollesse
  • Difficulté dans la vie quotidienne (porter un sac, se tourner, marcher vite)

Ce que nous observons à notre clinique chiropratique

Lors de nos examens, nous portons une attention particulière à ces signes. Ils peuvent révéler une faiblesse ou un déséquilibre de cette région du cerveau. Nos ajustements chiropratiques apportent des informations supplémentaires au système nerveux. Ces signaux aident le cerveau à mieux coordonner ses commandes, pour que la posture et les mouvements redeviennent plus naturels, plus fluides et plus efficaces.

Donc en résumé, la formation réticulée pontomédullaire est un chef d’orchestre discret. Sans qu’on le sache, elle veille sur notre équilibre entre rigidité et souplesse. Et c’est souvent là que la chiropratique peut faire une vraie différence.

Dr Pierre Bernier, chiropraticien, D.C. 15 09 2025

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