(Série: Une philosophie de la santé-partie 2)
Former une philosophie personnelle de la santé consiste à prendre le temps de réfléchir à ce que vous croyez concernant la nature de votre corps et la façon dont il se guérit.
Certains d’entre vous sont sûrement convaincus que, avec un soutien approprié, le corps humain est incroyablement résilient. Vous croyez que votre énergie et votre bien-être global s’améliorent en adoptant des habitudes simples, comme éliminer les toxines, manger des aliments naturels et rester actifs.
D’autres, en revanche, restent attachés à l’idée que seul un médicament ou une intervention médicale, comme une prescription ou un scalpel, peut résoudre un problème de santé. Nous vous invitons à réfléchir à la manière dont vous avez formé vos croyances. Ont-elles été façonnées par votre propre expérience et des recherches fiables, ou les avez-vous simplement absorbées de votre environnement ? En apprenant à « auditer » vos croyances, vous serez en mesure de conserver celles qui vous profitent et de rejeter celles qui ne vous servent plus.
Lors de nos entretiens, nous avons aussi abordé le sentiment de perdition que beaucoup ressentent lorsqu’ils n’ont aucune philosophie directrice. Cela les rend vulnérables à adopter n’importe quelle idée passagère ou message commercial qui semble avoir de l’autorité.
Lorsque vous avez une vision claire de ce que la santé signifie pour vous — lorsque vous savez comment vous pensez que votre corps doit être pris en charge — les affirmations des autres deviennent beaucoup plus faciles à évaluer. Vous pourrez dire : « Cela correspond à ma philosophie, » ou bien « Cela va à l’encontre de ma conception de la santé, » et agir en conséquence.
Décider de votre propre philosophie de la santé ne signifie pas agir seul et refuser toute aide extérieure. Au contraire, vous devenez le juge ultime de ce qui est bon pour vous. Vous collectez des informations provenant de diverses sources, vous vérifiez les preuves, puis vous voyez si elles résonnent avec votre vision de la réalité. Si c’est le cas, vous pourriez les adopter. Sinon, vous les écartez sans culpabilité. Une philosophie personnelle n’est pas un ensemble de règles fixes, mais quelque chose de vivant qui évolue à mesure que de nouvelles connaissances se révèlent.
Prenons un exemple concret. Vous vous réveillez un matin avec les symptômes d’un rhume ou d’une grippe. Rien de bien alarmant, mais étant donné la saison, cela pourrait rapidement empirer. Vous avez plusieurs options :
1. Vous prenez immédiatement des médicaments contre la grippe ou le rhume;
2. Vous optez pour des produits naturels, tels que de la vitamine C, de la vitamine D, du zinc, etc.;
3. Vous considérez les microbes comme des ennemis à éliminer et avez peur d’eux, donc vous multipliez les désinfectants;
4. Vous avez confiance en votre système immunitaire, sachant que ce genre d’infection, bien que désagréable, ne met pas en danger la majorité des personnes en bonne santé. Vous comprenez que ces infections font partie du cycle naturel de la symbiose entre les êtres vivants depuis des millions d’années et vous vous fiez aux forces qui soutiennent votre corps.
Si vous avez mal quelque part, est-ce un signe que votre corps manque de médicaments ? Avez-vous trop sollicité vos muscles ? Ou avez-vous simplement besoin de repos ?
Pour évaluer votre philosophie de la santé, il suffit d’observer vos comportements. Que faites-vous lorsque vous avez mal à la tête ? Vous ouvrez votre pharmacie ? Vous vous servez un verre de scotch ? Vous prenez un produit naturel ? Ou vous tentez de vous détendre et de récupérer d’une période stressante ?
Il est important de réévaluer régulièrement votre philosophie de la santé, car les choses changent constamment. Les comportements et actions qui étaient appropriés pendant la pandémie le sont-ils encore aujourd’hui ?
De cette manière, vous gardez le contrôle sur votre santé. Vous pourrez même dire à un professionnel de la santé : « Cela va à l’encontre de ma philosophie de la santé, je préfère ne pas faire cela. »
Enfin, avoir une philosophie personnelle de la santé ne signifie pas, et je vous le répète, que vous agissez seul, bien au contraire. Vos décisions en matière de santé viendront nourrir une philosophie qui est en constante évolution, et non une série de règles rigides que vous vous imposez.
