Plusieurs experts sur le bonheur s’entendent pour dire que de cultiver la gratitude aide à être encore plus heureux. En effet, les gens reconnaissants sont en meilleure santé, ressentent moins de stress, ont moins d’anxiété, dorment mieux et ont une meilleure santé cardio-vasculaire.
D’autres études sur la gratitude démontrent qu’il peut aussi y avoir des effets positifs sur d’autres systèmes de notre corps tels que les neurotransmetteurs de la sérotonine (bonheur) et de la norépinéphrine, les hormones reproductives comme la testostérone, l’ocytocine (l’hormone de l’attachement, du rapprochement), la dopamine (plaisir), le système immunitaire, le cortisol (hormone du stress), le rythme cardiaque et le taux de sucre sanguin. S’il y avait un médicament qui faisait tout cela, même moi j’en prendrais et souvent.
Bien que nous soyons un peu dépendants de notre génétique en ce qui concerne notre santé et notre longévité, il appert que notre épigénétique est encore plus importante. En effet, nos pensées, nos sentiments, nos émotions, notre alimentation, nos exercices, et, je me permets d’ajouter, nos soins chiropratiques ont un effet sur toutes les manifestations génétiques, à tous les instants de notre vie, jouant ainsi un rôle crucial sur notre santé.
Comment peut-on apprendre à avoir de la gratitude? La façon la plus simple et facile est d’avoir un journal personnel dans lequel nous inscrivons, soir et matin, une courte phrase indiquant les raisons pour lesquelles nous avons de la gratitude. Je sais, c’est trop simple ou peut-être, trop compliqué pour certains.
Si nous n’aimons pas le concept du journal, prenons simplement un court instant, matin et soir, pour reconnaître ce que nous avons. L’idée du journal consiste à développer une habitude, nous nous rendons ainsi redevables de le faire et nous pouvons suivre notre évolution de la qualité et la quantité de nos gratitudes.
Il existe un immense bonheur d’avoir le potentiel et le désir de réfléchir et d’avoir un recul sur notre journée. Pour moi, le soir après mes lectures, avant de fermer les lumières, je prends un instant juste pour réviser ma journée : ce qui a bien été, ce qui l’a été moins, ce que j’ai appris, les pensées inattendues, mon intuition, ce que j’aimerais accomplir demain. Tout cela ne prend pas plus de 30 secondes et, je peux ainsi tomber endormi calmement et assez rapidement.
Il est bien entendu que je n’écoute pas les « joyeuses » nouvelles du soir car cela rendrait le processus beaucoup plus difficile. Qu’attendez-vous pour commencer à prendre ces courts moments qui ont le potentiel d’améliorer votre qualité de vie, sans aucun frais? Mon coach me dit toujours : « La gratitude c’est juste d’être encore en vie. » Et oui? Être en vie est un privilège.
Une autre façon de devenir encore plus heureux est de reconnaître dans notre passé ce qui nous a rendu malheureux, lâcher prise et passer à autre chose. Nous avons tous vécu des événements où nous avons (selon nous) été victimes d’injustice et de trahison où les choses n’auraient pas dû se passer comme elles se sont passées; cela fait partie de la vie.
Cependant, si nous revivons encore et encore ces moments dans notre imagination, nous ne pouvons pas être heureux. Notre cerveau sécrète alors des neuropeptides totalement incompatibles avec le bonheur.
Nous connaissons tous des gens qui semblent tout avoir et même à ça, plusieurs conversations tournent autour d’événements du passé qui ne sont pas significatifs et qui prennent toute la place. Cette personne a dit ceci, l’autre ne m’a pas fait cela, celui-ci aurait dû dire telle ou telle chose, etc. Et malheureusement, cette redondance dure encore 15 ou 20 ans plus tard.
Quel impact ont ces pensées et habitudes sur notre santé mentale, physique et émotive? Nous sommes souvent notre pire ennemi. C’est certain qu’il est plus facile de trouver les torts à l’extérieur de nous, comme il est plus facile de trouver les solutions à l’extérieur de nous. Et nous savons tous intuitivement qu’il n’en est rien. Le problème et la solution se retrouvent devant le miroir.
Soyons heureux.
Dr Pierre Bernier, chiropraticien, D.C. 25 03 2024
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