Notre comportement et notre action seront totalement différents selon la réponse à cette question.
Si nous croyons qu’avoir mal ou avoir une maladie est un ennemi, une chose à se débarrasser ou à éliminer le plus rapidement possible pour pouvoir retourner à notre vie d’avant, il est bien entendu que nous rechercherons des solutions faciles comme d’aller au garage et faire réparer notre voiture ou dans ce cas-ci, notre corps.
Si par contre, nous croyons que la douleur ou la maladie est un avertissement de notre corps qui nous informe que nous avons dépassé certaines limites, notre réaction et/ou comportement seront bien différents.
Dans le premier scénario, on arrivera chez le docteur ou thérapeute (n’importe lequel) et on s’abandonnera à ses bons soins. Il fera de son mieux pour nous enlever ou diminuer notre douleur ou maladie avec les outils qu’il possède lesquels sont directement reliés à ses croyances.
Dans le deuxième scénario, on pourrait aller chercher de l’aide mais on fera d’abord une introspection à savoir quelles limites ont été dépassées et comment faire pour éviter de refaire la même erreur? Et ce, enfin se diriger vers le quoi et le comment faire pour retourner à la normale?
La douleur ou la maladie est donc un signal d’alarme qui nous dit que quelque chose ne va pas. Un peu comme le détecteur de fumée dans notre maison qui nous indique qu’il y a de la fumée. Il ne dit pas si c’est dangereux, ce que nous devons faire pas plus qu’il nous donne le numéro des pompiers.
Le message est simple. Quelles sont les limites qui ont bien pu être dépassées? Dans certains cas, ce sont des limites physiques et les plus évidentes; vous avez fait trop de travail autour de la maison, vous avez trop pelleté, vous avez fait trop d’heures pendant trop de semaines d’affilées, etc. La solution est facile; c’est de donner du temps à votre corps pour récupérer afin qu’il puisse effectuer naturellement son processus de guérison.
Puis, il y a certaines limites émotives comme une situation au travail, des problèmes à la maison avec notre conjoint ou notre adolescent, avec la santé d’un parent vieillissant et j’en passe. Ici, la solution est aussi simple mais pas toujours évidente à appliquer parce que comme société, nous ne sommes pas vraiment équipés pour comprendre et vivre pleinement ce genre de situations. On y reviendra un peu plus tard dans cet article.
Il y a aussi des limites mentales. Souvent ces limites se fusionnent avec les limites émotives car la distinction entre l’émotif et le mental est parfois difficile à faire. Le stress émotif de notre adolescent ou de notre conjoint, après quelques secondes voire quelques minutes (le temps de durée d’une émotion), se transformera en un stress mental si nous continuons à y penser, à créer des scénarios catastrophiques ou des châteaux en Espagne. Ce sont ces stress prolongés qui viendront dérégler le fonctionnement de notre corps. Dans sa grande sagesse, le corps nous donnera des douleurs ou maladies afin de dire que nous devons corriger la situation.
Dr Epstein dit toujours que si nous ne vivons pas la vie que nous devons vivre, de la façon dont nous devons la vivre, il est normal que cela fasse mal quelque part. C’est une erreur de vouloir corriger ce qui fait mal ou ce qui va mal si la solution se trouve dans notre vie. Tout comme il est normal de se réveiller la nuit lorsque le détecteur de fumée sonne l’alarme (je suis convaincu qu’en lisant ceci, vous saviez déjà cela).
La douleur et la maladie sont des formes de signal d’alarme alors je fais quoi maintenant?
La prochaine étape est de changer des choses. Il est farfelu de croire que je pourrais avoir un résultat si je ne change rien. Parfois ces changements sont faciles et simples, parfois ils sont moins aisés et plus complexes.
Les changements les plus faciles sont au niveau physique comme se remettre en forme, faire de nouveaux mouvements ou ne plus faire certains exercices, changer de posture au travail, changer la position de sommeil, etc.
Ensuite, il y a les changements émotifs voire mentaux. Ici, c’est moins évident quoique souvent, nous savons instinctivement ce que nous avons à faire.
Le changement le plus fréquent, sinon le seul sur lequel nous avons un certain contrôle, est de changer notre façon de penser, nos croyances, notre attitude c’est-à-dire de se changer soi-même.
George vient nous voir pour une douleur au talon et au dos qui perdure depuis plusieurs années. Il a fait toutes sortes de thérapie mais cela revient toujours. Pendant ses visites, il nous parle de son anxiété qui semble reliée à plusieurs facettes de sa vie; amour, carrière, performance dans les sports, etc.
Tous ces aspects ne peuvent pas être négatifs; cela prend un dénominateur commun et, le dénominateur, c’est lui. Tant et aussi longtemps qu’il verra son environnement extérieur comme la cause de son anxiété et même de ses douleurs physiques, il n’y a pas ou peu d’espoir. Peut-être un jour un nouveau médicament, un nouveau produit naturel, un nouvel amour ou un nouveau travail? Ou même la loterie?
George n’est pas brisé ni cassé, n’a pas besoin de rentrer au garage pour changer des pièces. George doit prendre conscience qu’il est le seul à avoir la solution et qu’il doit changer des choses à l’intérieur: croyances et/ou pensées. Dès l’instant où ce déclic se fera, son état de conscience changera, un nouveau monde s’ouvrira à lui et la vie aura le potentiel de ne plus jamais être pareille.
Dr Pierre Bernier, chiropraticien, D.C. 13 02 2023
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