Cette semaine je continue à répondre à vos merveilleuses questions intéressantes.
La première question est : « Pourquoi ai-je des pensées qui me rendent anxieux alors que d’autres en ont qui les rendent dépressifs? »
Les gens anxieux ont des pensées orientées vers le futur alors que les dépressifs auront des pensées orientées vers le passé.
Les deux états représentent la maladie de ne pas être dans le moment présent. Dans le premier scénario, nous créons dans notre tête, grâce à notre imagination, des scénarios qui sont souvent hors proportion. Notre pauvre cerveau ne fait pas la différence entre la réalité et l’imaginaire. Il aura la même réaction physiologique dans un cas comme dans l’autre.
Dans le scénario de la dépression, nous sommes à rejouer un événement de notre passé de façon répétitive. Événement probablement malheureux que nous rejouons dans notre tête encore et encore et encore. Puis à notre insu, souvent nous rajoutons ou soustrayons des éléments qui viennent empirer l’événement ou la situation.
La question qui fait suite à ces réponses est sans aucun doute : « Pourquoi cela fonctionne-t-il de cette façon? »
La meilleure réponse que j’ai trouvée est que ce genre de pensées passées ou futures nous permettent de survivre.
Si nous remontons dans le temps, disons 5 millions d’années lorsque notre espèce vivait principalement dans les arbres, la façon de grimper, de se balancer, de chercher notre nourriture, de s’agripper à notre mère ne devait pas changer trop rapidement ou radicalement. De fait, c’était plutôt le contraire qui s’imposait. Des expériences pour voir si on pouvait se balancer d’un arbre à l’autre d’une nouvelle façon amenait des conséquences potentiellement néfastes pour l’individu et également pour la communauté.
Donc, de faire ce qui a toujours été fait était gage de sécurité, de prudence et de survie. Ceux qui osaient être différents prenaient le risque de tomber, de se fracturer un membre ou de devenir le dîner d’un animal vivant au sol.
Lorsque nous imaginons des scénarios catastrophiques ou rejouons dans notre tête des événements du passé, nous nous trouvons à développer et à entretenir cette prudence et attitude de survie.
Les pensées qui reviennent vous hanter toutes les nuits sont des mécanismes de protection et de survie. Vivant dans une société où notre survie n’est plus vraiment en danger de façon quotidienne ou habituelle, nous voulons probablement laisser aller ces mécanismes de survie pour explorer des mécanismes où nous pourrons nous épanouir, grandir et se développer. Et c’est bien difficile de faire les deux en même temps.
Il semblerait que notre égo soit l’une des sources importantes de ce besoin de survivre, ce qui n’est pas une mauvaise affaire loin de là. Notre égo serait également notre source de vouloir grandir et s’épanouir. Trop de un, pas assez de l’autre, allez donc savoir.
Tout ce que je sais par expérience personnelle c’est que lorsque nous ne vivons pas la vie que nous avons le potentiel de vivre, il est normal que cela fasse mal à quelque part; que se soit sous forme d’anxiété, de dépression ou autres maladies qui ne semblent pas être reliées.
Lorsque nous reconnaissons ce fait (même si ce n’était pas totalement vrai), notre cerveau instantanément se met en mode découverte, cherche et trouve des solutions non pas à notre anxiété, à notre dépression ou à notre maladie mais à notre vie. Si nous améliorons notre vie, les chances sont que tout dans notre vie s’améliorera.
P.S. : S’il-vous-plaît, j’aimerais recevoir vos suggestions pour les prochains articles car je considère que vous êtes les premiers et les premières concernés en matière de santé et de guérison. Donnez-nous vos idées par écrit avec vos noms et numéro de téléphone (si nous avons des précisions à demander) soit en les remettant à la clinique ou en les envoyant par courriel à info@chironetwork.com. Merci beaucoup.
Dr Pierre Bernier, chiropraticien, D.C. 07 02 2022
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