Il y a plusieurs modèles de posture, différents moyens de les évaluer et surtout de les corriger.  Un bon examen de posture doit être fait avec des photos.  Les clichés doivent comprendre une photo de face, une de dos et une de chacun des deux côtés.

Lorsque nous avons une bonne posture, notre bassin est de niveau, nos épaules sont de niveau et nos yeux/oreilles sont également de niveau.  Le centre de la tête doit être au centre des épaules, au centre du bassin et au centre des pieds.  Les pieds doivent être légèrement ouverts c’est-à-dire que les orteils pointent légèrement vers l’extérieur et doivent être symétriques.  Les bras et les mains doivent tomber de façon à ce que les dos des mains soient face vers l’avant à environ 30 degrés et être symétriques.

Sur la vue de côté, si nous traçons une ligne verticale à l’avant de l’os de la cheville (la malléole), cette ligne devrait passer au centre du genou, sur l’os de la hanche c’est-à-dire le fémur, au centre de l’épaule et au centre de l’oreille. Encore une fois, les photos du côté droit et gauche doivent être symétriques.  Et bien sûr, il y a toutes sortes de subtilités dont je vous fais grâce parce que cela n’apportera rien de plus à la discussion.

Le plus intriguant lorsque nous montrons des photos de posture c’est le commentaire suivant : « Je n’avais aucune idée que j’étais comme ça. »  Certains personnes commenteront sur la prise de poids, d’autres sur leur sac à main, d’autres sur leur façon de dormir et enfin, d’autres sur le travail manuel qu’ils ont fait lorsqu’ils étaient plus jeunes.  De fait, toutes ces raisons sont vraies mais de connaître la raison ne nous aide que très peu à trouver la solution.

Nous avons trois (3) courbes dans notre colonne vertébrale.  Une vers l’avant pour la colonne cervicale et pour la colonne lombaire et une vers l’arrière pour la colonne dorsale.  L’intégrité de ces 3 courbes est essentielle à une bonne santé physique, émotive et mentale.

Dans son modèle, Pete Egoscue décrit trois (3) patrons de posture qui, à mon avis, se sont montrés très précis.  Le premier type de posture en est un où on augmente l’angle de la colonne lombaire ce qui accentue toutes les courbes de la colonne vertébrale et cela donne lieu à toutes sortes de patrons de douleurs.  On peut voir cette posture souvent chez les jeunes enfants qui ont le ventre sorti vers l’avant.

Le deuxième type de posture en est un où il y a rotation soit des épaules ou du bassin ou des deux.  C’est définitivement le type que nous voyons le plus souvent.

Et finalement, le troisième type de posture en est un où nous avons perdu l’angle ou la courbure de la colonne lombaire.  Lorsque nous perdons celle-ci (lordose), nous devrons alors porter notre tête vers l’avant afin de ne pas tomber vers l’arrière.  C’est la posture des gens qui passent trop de temps assis et des personnes âgées et celle-ci est en train de devenir pandémique chez les jeunes qui passent trop de temps sur leur tablette et cellulaire.

Bien entendu, ce que nous voyons le plus souvent est un mélange de ces trois types de posture et notre travail consiste à évaluer lequel est prioritaire et faire le suivi approprié.

La beauté de notre posture est qu’elle peut toujours être améliorée, changée, bonifiée.  Il y a toujours quelque chose que nous pouvons faire pour nous aider.

Là où certains voient une mauvaise posture comme normale, commune, pas importante, comme des muscles, des os, nous, nous voyons certaines parties de votre cerveau qui ne font pas leur travail.  Votre cerveau qui contrôle mal votre corps physique finira par mal contrôler votre corps viscéral, hormonal, émotionnel et cognitif.

Avez-vous déjà vu quelqu’un qui souffre d’Alzheimer, de démence ou de maladie chronique qui ne soit vouté vers l’avant ?  Pensez à ce qui est arrivé dans nos CHSLD pendant la COVID-19!  On est en droit de se demander qu’est-ce qui est arrivé en premier!  Cette posture peut réduire jusqu’à 30%  la capacité pulmonaire.

Aujourd’hui, les enfants et adolescents ont souvent cette posture.  Le plus triste est qu’on est prêt à les médicamenter pour toutes sortes de raisons et ce n’est que très rarement que les parties physique, posturale et surtout, neurologique posturale sont considérées dans l’équation.

Si vos enfants ont des problèmes d’attention, de comportement, d’anxiété, de stress, d’hyperactivité ou même d’hypoactivité, amenez-les pour un examen.

P.S. : S’il-vous-plaît, j’aimerais recevoir vos suggestions pour les prochains articles car je considère que vous êtes les premiers et les premières concernés en matière de santé et de guérison.  Donnez-nous vos idées par écrit avec vos noms et numéro de téléphone (si nous avons des précisions à demander)  soit en les remettant à la clinique ou en les envoyant par courriel  à  info@chironetwork.com.   Merci beaucoup. 

Dr Pierre Bernier, chiropraticien, D.C. 09.11.2020

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