Continuons à faire le point sur nos mitochondries et notre microbiote en sachant que la difficulté est de rendre cette tâche le plus simple possible tout en étant informatif. Si vous trouvez que ces articles sont trop difficiles, vous me le dites et s’ils sont trop superficiels, vous me le dites également.
Si nous voulons vivre longtemps et bien, nous devons prendre soin de nos mitochondries. Pour ce faire, nous devons prendre soin de notre microbiome (bactéries, virus, levures et autres organismes qui vivent en symbiose avec les humains depuis des millions d’années).
Plusieurs recherches suggèrent que beaucoup de maladies auto-immunes peuvent se développer suite à la prise d’antibiotiques ou à une exposition à des produits chimiques comme le glyphosate (herbicide utilisé dans presque toutes les cultures de la planète). L’écologie de nos bons microbes est alors perturbée et le système commence à attaquer des morceaux de nous qu’il ne devrait pas attaquer.
Les microbes et bactéries font partie intégrale de notre évolution. Il faut se rappeler que ces organismes étaient présents et bien vivants des milliards d’années avant l’apparition des premiers êtres vivants complexes. La vie sur terre est devenue ce qu’elle est parce qu’il y a des bactéries, des virus, etc. Aujourd’hui, nous aseptisons tout : les savons à main, les produits nettoyants de toutes sortes, etc. Si nous éliminons les microbes qui devraient être présents dans nos vies alors d’autres plus résistants qui ne travaillent pas en symbiose avec nous s’installeront, finiront par trouver un chemin pour se rendre à nos intestins et commenceront à proliférer.
Ces micro-organismes parlent entre eux et parlent à nos cellules de façon constante. Il semble y avoir plusieurs moyens de communication. Le plus connu est bien sûr par l’entremise du système nerveux. Saviez-vous qu’il y a plus de terminaisons nerveuses dans vos intestins que dans votre moelle épinière ? Les bactéries de vos intestins peuvent produire presque tous les neurotransmetteurs que votre cerveau produit comme la sérotonine, la dopamine et même plusieurs hormones comme les hormones de stress et même la testostérone. Nous savons qu’il y a même une communication entre nos mitochondries et le micro ARN (précurseur de l’ADN) qui provient des bactéries.
Les études sont de plus en plus claires. Il y a une association importante entre l’anxiété, la dépression, plusieurs conditions bipolaires, la maladie d’Alzheimer, même la maladie de Parkinson et le microbiote.
Il y a une communication entre notre microbiome et nos mitochondries. Par exemple, les bactéries de nos intestins nous aident à assimiler, digérer et absorber les nutriments que nous consommons. Les mitochondries utiliseront ces nutriments et produiront l’énergie nécessaire à notre corps, deviendront aussi plus flexibles, seront plus faciles à se réparer, plus fonctionnelles et elles se diviseront plus efficacement, etc. Nos mitochondries, à leur tour, rejetteront des déchets et les bactéries utiliseront ces déchets comme source de nourriture. Ce nouveau type de communication et d’échange est relativement nouveau dans le monde scientifique.
Ces échanges de nourriture, d’énergie et d’informations fascinent les chercheurs. Les bactéries seraient à la base de nos besoins nutritionnels. Elles veulent survivre, ont besoin de sources d’énergie et vont même jusqu’à pouvoir créer des envies insatiables de certains aliments comme les sucres, le sel, le blé, etc.
Ces mêmes bactéries et microbes vont même jusqu’à se modifier ou se transformer pour s’adapter à ce que nous leur fournissons comme nourriture. Une fois adaptés, ils pourront même vous imposer ce que vous mangerez. Intéressant n’est-ce pas ? Vos chiropraticiens trouvent cela très intéressant, eux.
Dr Pierre Bernier, chiropraticien, D.C. 21.01.2019
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