La semaine dernière, nous avons discuté de la qualité de nos choix.  Nous avons vu dans différents articles comment nous faisons ces choix et comment nos perspectives sur certains aspects de la vie influencent ces mêmes choix.

Il y a un facteur qui influence tous nos choix et qui agit en arrière plan sans que nous en prenions conscience bien souvent et c’est notre estime de soi ou l’image que nous avons de nous-mêmes.

La question la plus fondamentale est : « Pensons-nous ou croyons-nous pouvoir atteindre nos objectifs de santé, de succès financiers, de forme physique, de bonheur, de croissance, de liberté, etc.? »

Avoir des doutes c’est bien correct mais nous voulons aussi un certain degré de certitudes que nous trouverons les ressources à l’intérieur ou à l’extérieur de nous. Dans la psychologie sportive, on dit que ce n’est pas seulement lorsque sa confiance dépasse ses doutes qu’un athlète peut progresser constamment et positivement.

Notre image ou sens de soi vient de toutes nos expériences de vie, notre passé, l’influence de personnes importantes, etc. La beauté de cet état de chose est que, en tant qu’être humain, nous avons la capacité de faire des choix et d’avoir des possibilités que les animaux n’ont pas. Le lion mâle tuera les petits mâles de sa portée dès que l’occasion se présentera et les survivants feront la même chose à leur progéniture. Les êtres humains ne sont pas soumis aux mêmes règles car nous pouvons faire de meilleurs choix si nous sommes conscients de ce que nous choisissons.

Comment pouvons-nous bâtir notre image de soi ou notre sens de soi ?

Tout simplement par expérience directe, préférablement un peu à tous les jours, lorsque nous nous engageons à faire quelque chose et que nous le faisons, notre estime et notre valeur augmentent.

Je vous donne un exemple. Vous décidez pour une raison ou pour une autre que marcher 20 minutes par jour serait bénéfique pour votre santé et vous voilà parti.  À toutes les fois que vous marcherez, votre estime et votre propre valeur augmenteront.  Petit à petit, vous vous dites souvent inconsciemment : « Wow!  Si je peux faire ça, je peux aussi faire autre chose ou augmenter mes marches de 20 à 30 minutes. »  Plus vous le ferez, plus cette confiance grandira avec vous.

D’un autre côté, si vous manquez vos marches, si un matin ça ne vous tente pas, si vous avez d’autre chose à faire que de vous considérer  plus important (qualité de choix), vous abaissez votre estime de vous.

Selon plusieurs recherches, la magnitude ou l’ampleur de ce que vous ferez n’a pas beaucoup d’importance.  C’est plus cette régularité et cet engagement envers vous-même qui sont importants. Que vous marchiez 20 minutes ou que vous vous entraîniez pour le marathon, pour votre estime c’est la même chose.

L’image de soi ou l’estime de soi n’arrive pas par magie. C’est quelque chose que nous bâtissons un peu tous les jours avec constance et répétition. Mon coach de vie me dit toujours : « Tu fais quelque chose pendant une semaine c’est cool. Tu le fais pendant un mois, tu achètes du temps ou du potentiel. Tu le fais pendant un an, tu es une nouvelle personne. Tu le fais durant toute ta vie et tu as la possibilité de devenir un maître. »

Bhrett McCabe nous dit : « Le succès c’est d’avoir la maturité psychologique pour se développer et être prêt lorsque nous serons frappés par  l’adversité, la médiocrité ou la frustration.  Avoir un plan (quelque chose à faire pour atteindre un objectif) et des capacités de faire passer notre attention du « comment puis-je réparer cette situation rapidement ? »  au  «comment puis-je persévérer au travers de tous les défis et difficultés de la vie ? » détermine les champions.

Dr Pierre Bernier, chiropraticien, D.C.

22.10.2018

Tous droits réservés

Ne peut être reproduit que dans son intégralité.