Il y a une foule de causes possibles à la maladie et à la douleur et tenter de toutes les identifier ou de les corriger semble une tâche bien futile. Parce qu’il y a une trop grande diversité et d’innombrables variables chez l’être humain, il serait impossible de tirer des conclusions où tout le monde s’y retrouvait.

Par exemple, une personne peut être sensible au gluten et cela lui causera toutes sortes de symptômes obscures alors que son frère en consommera et se sentira parfaitement bien. Un type d’exercice intense pourrait très bien faire pour Johanne mais serait contre-productif pour Louise.

Pour votre information, je vous fais une liste succincte des variables à considérer: l’âge, l’alimentation, le niveau d’activité physique, l’occupation/profession, la susceptibilité génétique, les blessures, l’état psychologique, l’attitude, la scolarité, la consommation d’alcool, de drogues légales et illégales, la qualité du sommeil, la gestion du stress et j’en passe.

Il y a plus de 120 ans, D.D. Palmer avait identifié 3 causes à la maladie : chimiques (toxiques), mentales et physiques. Sachant cela, il est alors important de se poser les 3 questions suivantes : « Comment fait-on pour identifier les causes, avec quels yeux regarderons-nous une condition précise et, avec quels yeux et de quelles façons interviendrons-nous?

Pour mieux illustrer mon propos, faisons un petit scénario. Supposons que vous vous promenez sur une route de campagne et que vous voyez un raton laveur sur le bord de la route avec des corneilles tout autour en train de se faire un festin. N’y a-t-il pas plusieurs interprétations possibles de la situation? En tant qu’être humain du 21e siècle, nous nous dirons qu’une voiture a probablement heurté le malheureux. Par contre, un être qui viendrait d’une autre planète qui ne connaît ni les voitures, ni les ratons laveurs, ni les corneilles pourrait penser que ce sont les corneilles qui ont tué l’animal pour s’en nourrir. Pour nous, cette interprétation serait bien farfelue mais encore.

Continuons toujours dans le même sens et imaginez que vous arrivez d’une planète lointaine pour visiter la terre. En bon touriste que vous êtes, vous observez qu’à toutes les fois qu’il y a un accident de la route, il y a des ambulanciers sur place. Vous pourriez être tenté de croire que ce sont les ambulanciers qui sont responsables de tous ces accidents! Même scénario pour les pompiers car à toutes les fois qu’il y a un incendie, vous constatez qu’il y a des pompiers sur place. Les pompiers seraient-ils responsables de l’incendie?

Vous me direz que mes exemples sont un peu bizarres et je suis d’accord. Maintenant, regardons cela du point de vue de la santé et je vous demande de jouer le jeu quelques instants.

Vous commencez à vous sentir mal et vous faites un peu de fièvre. Le lendemain, vous avez mal partout, avez de la difficulté à respirer, êtes congestionné et oui, il semble bien que vous ayez une bonne grippe.

Nous savons tous que la grippe est associée au virus de l’influenza. Parce que nous savons aussi que lorsque nous avons les symptômes décrits plus haut sa présence est réelle, nous avons tendance à penser que c’est lui qui nous a rendus malade, un peu comme les pompiers qui sont responsables de l’incendie ou les ambulanciers qui ont causé les accidents.  Dépendamment de celui qui regarde la situation, c’est là où tout se dessine.

Dans la philosophie de la chiropratique, l’une des caractéristiques est d’établir que c’est le patient qui perd d’abord une partie de sa santé et que cet éloignement de la santé optimale permet aux virus et bactéries de se développer. Nous devons être moins bien ou malades d’abord avant que ces microbes puissent s’installer et, si nous adhérons à cette idée, a priori, nos interventions seront totalement différentes.

Le type d’intervention que nous connaissons tous très bien se réfère à prendre des produits antiviraux, d’autres pour dégager le nez et les sinus, faire baisser la fièvre, ne pas trop tousser, des antibiotiques en prévention d’une infection potentielle, etc. En plus, de nos jours, nous pouvons faire la même chose avec des produits naturels mais le principe demeure le même; les corneilles ont tué le raton laveur et les pompiers ont causé l’incendie.

Un autre type d’interprétation serait de se dire que le virus de l’influenza est en train de se développer et que mon système n’est pas assez en santé pour le combattre. Que puis-je faire pour redonner à mon corps sa vitalité et sa capacité à retrouver un équilibre ou son homéostasie? Je ne crois pas que baisser artificiellement la fièvre m’aidera à rétablir ma vitalité pas plus que de prendre un autre produit pour ne pas tousser contribuera à l’équilibre de mon corps.

J’aimerais vous poser une simple question multiple: « Est-il possible que tous les symptômes dont nous souffrons lors de l’influenza puissent être des façons que notre corps a de s’auto-guérir comme il le fait depuis 200,000 mille ans? La fièvre, la toux, les courbatures ne pourraient-elles pas être le remède dont nous avons besoin? Lorsque j’interviens dans la disparition des symptômes avec certains produits, est-il possible que j’empêche mon corps de faire le travail pour lequel il a été programmé?

Est-ce que je prends des moyens pour baisser ma fièvre quand j’en fais? Non! Lorsque je tousse? Non! Lorsque j’ai mal au sinus? Non! J’ai beaucoup plus confiance dans l’intelligence qui a créé mon corps et qui l’habite que dans un moyen pour atténuer ou faire disparaître mes symptômes.  Par contre, je peux prendre certains produits et certains moyens pour augmenter la capacité de mon corps à mieux fonctionner, à mieux se défendre, à prévenir et à optimiser ma santé étant donné tous les facteurs de vie qui peuvent avoir un impact sur ma santé optimale.

Bien entendu, on se doit avant tout d’être rationnel et prudent. Parlez-en à votre professionnel de la santé.

Dr Pierre Bernier, chiropraticien, D.C.  20 02 2023

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