Les réponses à cette question sont multiples et on ne cesse d’en apprendre à ce sujet. Savoir pourquoi, lorsqu’on se frappe ou se cogne légèrement, on se retrouve avec une ecchymose trop grande pour le traumatisme n’est qu’une partie de la réponse. Savoir quoi faire en est une autre et dans la littérature c’est assez bien connu.

Tout d’abord, il s’agit d’une trop grande fragilité des capillaires sanguins au niveau de la peau. Si nous extrapolons, nous pouvons supposer que cette même fragilité existe dans tous les autres capillaires mais sans que nous nous en apercevions.

Ensuite, voici les causes ou raisons les plus fréquentes. L’âge…bien oui encore mais cela ne doit pas nous rendre passif, bien au contraire. Nous voulons tout faire ce que nous pouvons pour, à la fois vivre en harmonie avec qui nous sommes et, en même temps, réduire les effets du temps qui passe. Aussi, avec l’âge, nous perdons un peu de gras sous-cutané lequel protégeait nos capillaires sanguins. Comme si ce n’était pas suffisant, plus nous vieillissons et moins nous produisons de collagène ce qui amincit la peau et la rend plus transparente.

Il y a évidemment certaines conditions de santé qui prédisposent à la fragilité de nos capillaires telles que l’hémophile et la leucémie. Puis, nous devons considérer le diabète ainsi que certains médicaments, entre autres l’aspirine et autres anticoagulants.

Selon moi, le facteur le plus important est notre alimentation. Si nous consommons suffisamment de fruits et de légumes de qualité et ce tous les jours, nous devrions avoir tout ce que nous avons besoin pour permettre à notre corps de bien réagir à de légers traumatismes. Si vous faites des bleus facilement, il se peut que vous ayez une carence dans certains éléments même si vous mangez bien. Cependant, consommer ces nutriments ne veut pas nécessairement dire que nous les absorbons. Regardons donc les éléments les plus importants.

La rutine : elle fait partie de la grande famille des flavonoïdes aussi appelés bio-flavonoïdes. Ces pigments végétaux ont de multiples effets sur l’organisme et l’un des plus importants est de réduire la fragilité et la perméabilité des capillaires. C’est une substance abondante dans la nature et les meilleures sources sont les agrumes, les baies, les asperges et le sarrasin.

L’hespéridine : un autre bio-flavonoïde qui se retrouve en grande quantité dans les agrumes. Une étude sur les femmes ménopausées a démontré que l’hespéridine et la vitamine C diminuaient l’apparition  d’ecchymoses.

La vitamine C : personnellement c’est ce que je recommande à tous mes patients qui me parlent d’ecchymoses ou de fragilité capillaire. Dorénavant, à la lumière de mes dernières lectures, je recommanderai l’ajout de la rutine et de l’hespéridine.  Une étude faite au Michigan déclare que des suppléments de 400 mg de vitamine C et de 400 mg de bio-flavonoïdes réduisent les ecchymoses de façon significative.

Maintenant, si vous avez déjà des ecchymoses, que pouvez-vous faire pour aider votre corps à les réparer le plus rapidement possible?

Comme toujours, la prévention est la meilleure solution à tous les soucis de santé. Cela ne veut pas dire que vous devez passer à la pharmacie ou au magasin d’alimentation naturelle et en ressortir avec une boîte remplie de différents produits. Votre alimentation est avant tout la meilleure prévention. Mangez varié avec beaucoup de fruits et de légumes avec un taux d’index glycémique bas et le tour est joué.

L’huile d’arnica est efficace dans bien des traumatismes si nous l’appliquons rapidement. Je préfère une version homéopathique ou très diluée car c’est facile d’avoir des effets indésirables avec l’huile pure.

Si votre peau est un peu sèche, vous devriez prendre un supplément d’oméga-3. En plus d’avoir des propriétés anti-inflammatoires importantes, les oméga-3 protègent la peau et ralentissent son vieillissement.

Dr Pierre Bernier, chiropraticien, D.C.  23 01 2023

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