La plupart d’entre nous avons des habitudes qui nuisent ou sinon annulent nos chances d’être heureux. Certaines de nos habitudes sont physiques et d’autres émotionnelles et mentales.

Il est très difficile de briser nos habitudes et d’en adopter de nouvelles. Je vous donne un exemple du point de vue physique. Il nous est tous arrivé de boire ou de manger un peu trop. Malheureusement, peu d’entre nous avons la force de caractère de dire non tout le temps à tout.

Une des stratégies qui fonctionne bien est que, plutôt de se dire « je vais prendre un autre verre ou une autre portion de dessert », de se dire tout simplement « je vais attendre un peu avant ». Cette période de pause permet de s’observer et de faire le point. Lorsque nous sommes dans la période d’attente, nous sommes présents à nous-mêmes.

Lorsque nous réalisons ce que nous voulons faire (un verre de trop), il est plus facile pour notre esprit conscient de s’entendre dire « attends au lieu de, plus jamais ».

Selon des études de Baker, les gens qui sont dans cette période d’attente mangent et boivent moins. De se dire « je pourrai l’avoir plus tard si je le désire » semble mettre notre esprit en paix et à l’aise.

Une fois que nous avons réussi à retarder notre verre ou notre dessert, il faut remplacer cette habitude par une plus saine. Le plus facile est, qu’avant de consommer le dessert, la portion ou le verre supplémentaire, nous développions l’habitude de simplement respirer sept (7) fois consciemment et lentement pendant notre période d’attente.

Une autre stratégie est de boire de l’eau. Avant de prendre mon premier verre ou mon prochain, je prends le temps de boire un grand verre d’eau. Le temps consacré à créer une nouvelle habitude est souvent suffisant pour mettre notre mauvaise habitude en pause.

Maintenant nous pouvons faire la même chose avec nos mauvaises habitudes mentales et émotives. Nous entrons au travail et nous nous sentons anxieux et fatigués. Nous faisons le lien entre travail, fatigue et anxiété. Prenons une pause et demandons-nous si c’est bien la réalité ou si c’est moi et mes habitudes qui sommes en train de créer un monstre? Monstre que nous choisirons de nourrir et de laisser grandir au point où il deviendra incontrôlable.

Choisir de prendre cette pause, de se poser la question et de retarder notre envolée émotive et mentale peuvent nous permettre de s’observer et de changer le cours de la situation de façon presqu’instantanée et relativement rapidement. Encore une fois, le cerveau aimera mieux entendre « je pourrai m’en faire plus tard si je veux. Je vais attendre un peu avant de m’affoler ».

Lorsque nous nous disons « je vais prendre soin de moi » c’est de cela dont nous parlons et non de s’évader dans nos habitudes qui nous ont amenés jusqu’au besoin impératif de prendre soin de nous.

Prendre soin de soi c’est tout simplement de prendre une pause avant de réagir, avant de se laisser aller dans nos pensées moins qu’efficaces, avant de dire à voix haute ou basse des injures aux autres ou pire encore, à soi-même. Notre cerveau enregistre tout en s’assurant que ce que nous pensons se manifestera.

C’est aussi vrai pour ce que nous voulons éviter. Plus je pense à ne pas avoir de stress, plus mon cerveau sera aux aguets pour en trouver. Comme si la vie était ne pas avoir de stress! La vie a besoin de stress pour évoluer, grandir, se développer et s’épanouir. Trop de stress est nocif c’est bien connu mais, de ne chercher qu’à éviter le stress ne fait qu’en rajouter.

Il faut se rappeler que notre cerveau primitif et émotif ne fait pas la différence entre l’odeur d’un tigre à dents de sabre et notre réaction lorsque nous allons à la banque pour se faire servir et que cela ne se produit pas. Notre cerveau ne fait pas la différence entre « je n’ai plus de nourriture pour me nourrir (il y a 10,000 ans) » et toutes les choses que nous pouvons nous dire, inventer, créer et/ou amplifier sur notre situation.

C’est un choix d’être conscients du mieux que nous le pouvons. C’est difficile d’être heureux lorsque nous avons toutes sortes de pensées incohérentes avec la vie que nous devons mener. Il est encore plus difficile d’être en santé lorsque nos pensées ne sont pas cohérentes avec la vie que nous devons mener. Il n’y a toujours qu’un seul dénominateur commun; nous. Ouche, parfois!

Dr Pierre Bernier, chiropraticien, D.C.  11 03 2024

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