Il existe une foule de raisons pour ne pas être heureux. Il y en a encore plus pour être heureux. C’est vraiment une question de choix. Oui je sais! Je dis toujours cela mais c’est ce que moi, personnellement, j’ai à pratiquer, tout le temps, constamment.

Une façon de ne pas être heureux est d’avoir des divergences dans nos relations humaines que ce soit à la maison avec notre conjoint, nos adolescents, au travail ou dans notre cercle social. C’est impossible d’être d’accord avec tout le monde, tout le temps. Nous sommes plus de 7 milliards de personnes sur notre planète et plus est, toutes différentes. Bonne chance pour être d’accord.

Il y a un proverbe amérindien qui dit quelque chose comme : « On ne peut pas connaître ou juger une personne sans avoir marché dans ses souliers pendant au moins toute une journée. » Le plus important est de pouvoir reconnaître que l’objectif lors d’une différence d’opinion, d’une discussion ou d’une argumentation n’est pas d’avoir raison, ni de faire valoir votre point, ni de gagner l’approbation de l’autre mais devrait être seulement d’écouter l’autre d’abord.

Tout le monde a une opinion parfois informée, parfois moins informée. Lorsque notre objectif est de comprendre ce qui a mené à la position de l’autre, il n’y a pas de place pour l’argumentation; nous ne faisons qu’écouter. Lorsque nous écoutons, notre niveau d’énergie augmente, notre niveau de conscience s’élève et nous maintenons la connexion que nous avons avec la personne avec qui nous sommes. Cela ne signifie pas pour autant que nous serons d’accord, ni que nous changerons d’idée, ni que nous nous effondrerons et perdrons notre personnalité, bien au contraire.

Faites-en l’expérience dès que vous sentez que le ton monte lors d’une discussion ou d’une argumentation, que ce soit concernant la guerre à Gaza, l’alimentation, une situation au travail, la vaccination ou même un échange potentiel sur les Canadiens. Dites-vous qu’aujourd’hui, vous ne donnerez pas votre opinion avant qu’on vous la demande et que vous essaierez vraiment de comprendre le pourquoi l’autre a une opinion ou un point de vue différent du vôtre.

Lorsque nous établissons l’objectif d’une conversation dans le style « je veux avoir raison », il n’y aura rien de constructif ni de positif qui ressortira de votre conversation. Il y a bien des chances que l’autre personne adoptera également la même position et le tout deviendra stérile très rapidement.

Je vous donne un exemple. Cette année, j’ai joué au golf avec une dame qui s’est avérée être un médecin spécialiste à la retraite. Tout en jasant, nous échangions des informations sur notre travail. Puis, sans aucun avertissement, elle me lance quelque chose comme : « Je ne crois pas à ce que vous faîtes »! Bien entendu, la pression montait et j’étais un peu dérouté et surpris.

Après quelques secondes, je lui réponds que moi non plus je ne croyais pas « là-dedans ». Après une petite pause, je rajoute que cela ne fonctionnait pas avec la foi. J’aurais bien aimé gagner l’argumentation et je me suis dit que cela ne donnerait rien et que jamais elle ne changera d’opinion et, moi non plus.

Je reviens à la charge et je lui dis : « Je serais bien curieux de savoir si vous accepteriez de me donner votre point de vue sur ce qui vous a mené à une telle conclusion concernant ma profession. »

Elle me répond : « Je n’ai jamais rien vu ou lu concernant des recherches avec des données probantes sur votre profession et sur ce que vous faites ».  Je rétorque que je suis bien surpris parce qu’il y a de plus en plus de recherches qui se publient chaque année. Et bien que nous soyons une profession où la recherche à double aveugle n’a pas fait partie de notre culture au début de la profession, cette situation est en train de changer et très rapidement (et silencieusement dans ma tête je me disais que nous n’étions pas subventionnés par les grandes compagnies pharmaceutiques lesquels contrôlent les directions des recherches).

J’ajoute candidement que certaines autres professions commençaient à faire ce que nous faisions avec les mêmes observations c’est-à-dire qu’une fois que la colonne vertébrale redevient mobile et que le système nerveux a la chance de récupérer d’anciens stress et traumatismes, plusieurs douleurs et maladies s’autoguérissent et les gens font l’expérience d’une meilleure santé physique, émotive et mentale.

Quelques trous plus tard, elle me mentionne qu’elle venait de s’apercevoir qu’elle avait fait son commentaire parce qu’effectivement, elle ne connaissait rien à ce que je faisais et qu’elle était bien curieuse d’en apprendre plus. Et, nous avons terminé notre ronde en agréable compagnie mutuelle.

Tout cela parce que j’ai bien voulu comprendre son point de vue avant de forcer le mien car, bien entendu, c’est moi qui avait raison…

Dr Pierre Bernier, chiropraticien, D.C.  05 02 2024

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