Qu’est-ce qui fait la différence entre une personne qui se guérira d’une douleur ou d’une maladie versus une autre qui  ne réussira pas?

Un bon patient est-il quelqu’un qui fait ce qu’on lui dit et ne pose pas trop de questions dérangeantes? Pas certain! À mon humble avis, un bon patient sera prêt à se remettre en question sur plusieurs plans à la fois. Il prendra action pour changer des choses, saura écouter, questionner et s’informer.

En tant que patients, nous n’avons que des connaissances rudimentaires de notre corps et son fonctionnement. Également, nous n’avons en tête que les solutions répétées par les médias que les grandes compagnies véhiculent. Au lieu de vraiment s’occuper de notre corps, on nous recommande tel ou tel produit pour diminuer nos symptômes, nous soulager ou nous réparer.

Pourtant, nous savons qu’il doit y avoir une autre façon de prendre soin de nous. Oui, il y a l’exercice et l’alimentation mais encore? Souvent, nous nous occuperons de nous seulement lorsque ça ira mal, que nous sommes malades ou que nous avons une douleur que nous ne voulons plus endurer.

La plus grande problématique que je constate à la clinique est lorsque le diagnostic qui nous a été donné devient notre cheval de bataille. Toutes nos énergies et l’énergie des intervenants sont dirigées à éliminer ce diagnostic. Ce genre de stratégie a un coût important celui d’oublier la personne elle-même et je m’explique.

La personne qui a une hernie discale, une capsulite ou une migraine est plus importante que son diagnostic. Lorsque la somme de nos interventions se limite à celui-ci, la personne elle-même ne guérira pas. Oui, cela peut être moins souffrant mais qu’en est-il du patient? Peut-il être moins souffrant physiquement et ne pas être guéri? Est-il possible que sa capsulite soit disparue mais qu’il ne soit pas encore guéri?

La grande majorité des douleurs ou maladies est souvent une manifestation physique, émotive et mentale d’un désordre dans un des aspects de nos vies. Si la source ou la cause du désordre n’est jamais considérée, nous retournerons à une maladie ou une condition similaire dans le futur.

Si nous nous disons, « j’ai mal ou je suis malade, cela dérange ma vie et je veux m’en débarrasser », nous aurons une certaine forme de résultat. Par contre, si nous nous disons, « j’ai mal ou j’ai une maladie et c’est une indication que quelque chose doit changer dans certains aspects de ma vie », nous aurons une autre forme de résultat qui a le potentiel d’être plus durable, serein et plus global.

Si nous répétons que c’est lorsque notre vie sera mieux que notre corps guérira, nous venons de changer de qualité d’intervention et de résultat. Ce n’est pas la maladie qui nous rend malade ou souffrant. C’est notre vie qui nous demande de faire certains changements et se sert des douleurs ou de la maladie pour nous guider. Lorsque nous ne vivons pas la vie que nous devrions, il est normal que cela fasse mal quelque part d’une façon ou d’une autre.

Les gens qui guérissent sont ceux qui s’engagent. Ce sont également ceux qui sont prêts à faire une introspection physique, émotive, mentale voire même spirituelle. Ils sont aussi prêts à faire des expériences nouvelles, de sortir des sentiers battus, d’embrasser la vie dans toutes ses dimensions, à laisser la rive pour prendre un bateau sans connaître sa destination finale.

Si nous voulons en savoir plus sur l’engagement de soi, faisons une recherche en utilisant W.H. Murray « The Scottish Himalaya Expedition ». Il y a une superbe définition et ce genre d’engagement est bon pour tous les aspects de notre vie.

Dr Pierre Bernier, chiropraticien, D.C.  03 10 2022

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