Dans un livre sur les survivants du cancer (Radical Remission), l’auteur mentionne que seulement deux sur neuf des changements majeurs que les survivants du cancer font sont d’ordre physique (alimentation et suppléments). Les autres sont d’ordre émotif, psychologique ou spirituel.

Comment fait-on émotionnellement pour se faire du mal au point de tourner notre système immunitaire contre nous?  Et oui! Je sais que nous avons toutes sortes de préjugés concernant nos émotions; pas importantes ou trop importantes, le passé c’est le passé, etc. Mais qu’en est-il vraiment?

Commençons d’abord par regarder le système ou le cerveau émotif dans son évolution. Selon la théorie de l’évolution et jusqu’à ce jour, les scientifiques savent que l’arrivée des mammifères constitue le dernier élément de l’évolution. Les mammifères, dont nous faisons partie, se différencient des espèces antérieures par un cerveau dit limbique ou émotif.  Un des objectifs de cette évolution est de pouvoir faire des changements rapidement.  Le cerveau émotif est apparu des centaines de millions d’années avant le cerveau rationnel.

Notre cerveau rationnel, beaucoup plus récent, n’est pas vraiment fait pour comprendre, analyser ou disséquer nos émotions. Il a le potentiel de nous faire faire les meilleurs choix mais il n’a pas la capacité de créer le désir ou la nécessité du changement.

Vous voulez vous acheter une nouvelle voiture. Vous achèterez peut-être le guide de l’auto, ferez des recherches sur Internet concernant la fiabilité, la consommation d’essence, etc. Jusque-là, tout va bien. Vous arrivez alors chez le concessionnaire et c’est le cerveau émotif qui dominera votre décision; la senteur, la couleur, les options, le «look », etc. Tous ces aspects sont reliés émotivement à votre décision. Votre cerveau rationnel prendra le dessus par la suite et justifiera rationnellement votre décision émotive. La décision d’acheter une voiture hybride rechargeable est émotive. La décision d’acheter un « Hummer » est également émotive, quoiqu’en pense votre cerveau rationnel.

Plusieurs personnes associent certaines maladies à des blocages émotifs, physiques voire spirituels. Et il y a plusieurs façons de « défaire » ces blocages mais avant de penser à les défaire, qu’ils soient conscients et inconscients, nous devons établir certaines étapes essentielles. C’est bien beau de vouloir se libérer de ce que notre père ou mère nous a dit ou fait il y a 40 ans, encore faut-il le faire avec suffisamment d’énergie pour qu’il y ait un changement possible.

Il n’y a pas que les émotions dites négatives que l’on doit libérer mais aussi les positives, surtout celles du passé. De s’accrocher à l’une ou à plusieurs émotions positives durant des années peut facilement mener à de la nostalgie ce qui amènera forcément d’autres conséquences comme de nous priver d’être heureux dans le moment présent.

Les émotions les plus communes dont les gens veulent se débarrasser sont la peur, le regret, la colère, la tristesse, le stress (qui est une forme de peur) et le bonheur passé. L’important à retenir est que nous avons un système émotif qui joue un rôle crucial dans notre santé physique et mentale.

Le but du cerveau émotif n’est pas de comprendre, ni d’exprimer, ni d’expliquer, ni de justifier l’émotion mais bien de prendre action rapidement pour changer des choses dans notre vie.

Voici ma petite liste personnelle pour vous aider à cheminer avec vos émotions du passé :

1) Accepter ce qui vous est arrivé. Nous avons tous et toutes eu des traumatismes plus ou moins importants dans nos vies et c’est ce qui a le potentiel de nous faire grandir;

2) Se pardonner à soi-même pour avoir vécu différentes situations. Certaines de celles-ci n’étaient pas de notre fait mais c’est nous qui étions là. Pardonnons-nous;

3) Apprendre notre leçon. Si nous n’avons rien appris, il y a beaucoup de chance pour que nous nous retrouvions dans une situation similaire où nous aurons l’opportunité d’apprendre ce que nous n’avons pas appris précédemment;

4) Appliquer la leçon c’est-à-dire que je ne me retrouverai plus seul dans une ruelle du centre-ville à 03 h 00 du matin;

5) Effacer le système épi-énergétique qui s’est formé conséquemment : physiquement, émotivement, mentalement voire spirituellement. Comment savons-nous que nous avons réussi? Il n’y a plus de dialogue interne concernant la situation.

Dr Pierre Bernier, chiropraticien, D.C.  07 11 2022

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