Vous souvenez-vous des deux premières questions de la semaine dernière ? Qui suis-je vraiment ? Pas ma profession, pas ma carrière, pas mon état matrimonial. Et, la deuxième question étant « qu’est-ce que je désire profondément, que je veux partager, à quoi je m’attends de la vie ? » Vous avez une deuxième chance d’y répondre car elles ont le potentiel de changer ou de grandement améliorer votre qualité de vie.
La troisième question est : « Qu’est-ce que je sais ou connaît vraiment ? » La beauté de cette question est que nous devons bien séparer ce qui nous a été dit, ce que nous prenons pour acquis, ce que notre culture nous a inculqué et ce que nous savons par expérience directe. Mon coach me dit souvent que ce n’est que par expérience personnelle que nous apprenons à nous connaître et découvrir le monde qui nous entoure. Le reste n’est que du ouï-dire avec des interprétations et des conditionnements sociaux, culturaux, familiaux et religieux.
Est-ce que je sais que Dieu existe ou pas ? Est-ce que je sais qu’il y a de la vie après la mort ou plus important, y a-t-il de la vie avant la mort ? Est-ce que je sais pourquoi je suis ici, maintenant ? Est-ce que je sais ce qui me rend heureux ? Est-ce je sais que j’ai un impact sur les gens qui m’entourent ? Est-ce que je sais le sens de ma vie ?
La quatrième question est : « Où est-ce que je me situe dans la grandeur des choses ? C’est quoi mon rôle dans l’échiquier de la vie ? Est-ce que la goutte que je suis a une influence dans l’océan ? Si oui, laquelle ? »
Et finalement, comment faire pour maintenir ou garder ces questions et réponses dans ma vie au quotidien ? Comment faire pour travailler et servir à la lumière de ces questions ? Comment faire pour garder ces questions à l’avant-garde de mon esprit pendant une mauvaise partie de golf (comme si une telle chose existait)? Comment faire quand ça va mal ? Comment faire quand ça va bien ? Comment faire pour demeurer ou retrouver sans cesse l’état d’esprit dans laquelle je suis en ce moment après avoir trouvé certaines réponses à ces questions fondamentales ? Comment faire pour ne pas retourner à ma vie inconsciente ? Comment faire pour ne pas me laisser distraire ou dérouter par l’immensité d’informations qui existe ? Comment faire pour être moi ?
Une chose est certaine. Ce sont des questions et réponses qui seront toujours en évolution. Ce que vous répondrez aujourd’hui sera probablement différent de ce que vous répondrez dans 5 ou 10 ans. Le fait d’y répondre et de le vivre maintenant améliorera la qualité de vos réponses dans 5 ou 10 ans.
Je vous partage ici une croyance bien personnelle. Je crois que beaucoup des souffrances que nous éprouvons face à nous-mêmes viennent du fait que nous ne nous connaissons pas bien. Lorsque je suis déprimé, quelle partie de moi est déprimée ? Que manque-t-il à ma vie? En quoi mes besoins ne sont-ils pas comblés ? En quoi je ne comble pas les besoins des autres ? Si je suis fâché avec quelqu’un ou si je suis apathique face à une situation, les mêmes questions s’imposent.
C’est ici que je me dois de passer en premier. Lorsque je me mets sur la première ligne de ma liste, je peux apprendre à mieux me connaître. Je sais que lorsque je suis fâché après quelqu’un c’est de moi qu’on parle. Ce n’est pas ce qu’il a dit ou ce qu’il a fait mais bien comment j’ai réagi à ce qui s’est passé. Je sais que lorsque je me sens déprimé, je contribue à cette situation et que c’est un reflet de moi-même. Je sais qu’il s’est passé quelque chose pour que j’en arrive là. Ce n’est qu’en me connaissant mieux que je peux trouver des solutions plus créatives et ingénieuses.
Peu importe ce qui nous est arrivé dans notre passé, avec nos parents, enseignants, amis, ennemis et tous les autres qui ont pu nous faire du bien ou du mal, nous sommes plus que nos circonstances et nous avons le pouvoir de grandir et d’améliorer notre vie et celle des autres.
C’est fou comment la vie se charge de nous enseigner ce que nous devons apprendre.
Dr Pierre Bernier, chiropraticien, D.C. 06.05.2019
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