Aujourd’hui dans notre recherche, nous regarderons ensemble le sommeil. Dans un avenir rapproché, je ferai une série sur le sommeil. En attendant, voici quelques pensées que je partage avec vous.

Le sommeil fait partie intégrale de notre santé. Tout dans la nature dort; les plantes, les animaux, les insectes, les oiseaux, etc. C’est nécessaire. On ne peut y échapper.

Les gens qui ne dorment pas assez sont irritables, impatients, prennent de mauvaises décisions, mangent moins bien, ont tendance à consommer des produits qui nuisent à leur sommeil comme la caféine, le sucre, drogues et alcool. Si nous mettons une personne en situation où nous l’empêchons de dormir, son imagerie du cerveau sera très similaire à une personne déprimée.

Dans notre société, surtout lorsque nous sommes dans la fleur de l’âge, il y a une croyance populaire ou l’on pense que le sommeil est une perte de temps; le sommeil n’est pas productif. Si nous dormons que 4 ou 5 heures par nuit, là nous deviendrons quelqu’un.

Durant le sommeil, le cerveau se répare, le corps se répare, le cerveau intègre et apprend les leçons de la journée.  Les entraîneurs physiques des grands athlètes savent très bien que l’apprentissage et la neuroplasticité se produisent et s’intègrent pendant la nuit. La stimulation arrive lors de mouvements et exercices mais l’intégration se fait pendant que nous dormons. Il en est de même pour les apprentissages cognitifs. Nous intégrons la matière étudiée pendant la nuit. Ce mécanisme se produit lorsque nous sommes en sommeil profond ou Delta.

Une façon de mettre notre sommeil selon son importance est de considérer que notre journée commence lorsque nous nous préparons à aller au lit pour dormir. La journée commence vers 22 h 30 ou peu importe l’heure de votre coucher. En mettant votre sommeil en première partie de votre journée, vous mettrez encore plus d’importance sur sa préparation.

Parce que nous avons maintenant de la lumière artificielle disponible 24 heures sur 24, il est facile de perdre nos rythmes journaliers. Notre cerveau sait depuis qu’il y a de la vie sur terre que le soleil se lève et se couche à une certaine heure. Nous voulons suivre cet horaire puisque nous sommes indissociables de ces cycles. Plus nous sommes exposés à la lumière artificielle, plus nous aurons de la difficulté à dormir. La lumière bleue des ampoules Dell, des écrans d’ordinateurs, des tablettes viennent confondre notre cerveau sur l’heure qu’il est réellement. Si on donne à notre cerveau de la lumière du matin le soir entre 20 h et 23 h, pouvons-nous nous étonner que nous ayons de la difficulté à nous endormir et à rester endormis ?

Avez-vous déjà remarqué que si vous êtes en camping, plus genre sauvage, ou si vous n’avez pas d’électricité, vous dormez mieux ? On commence à s’endormir plus tôt et on se réveille, tout naturellement, environ 15 minutes avant le lever du soleil !

Notre cerveau humain sait que nous devons chasser, récolter, manger et digérer pendant la journée et récupérer pendant la nuit.  Donnons-lui un gros repas après le coucher du soleil et nous l’invitons alors à mal dormir. Couchons dans une chambre surchauffée avec un verre de vin ou deux et notre sommeil en souffrira. Nos bactéries intestinales ont fonctionné avec la lumière du jour et les rythmes de la chasse, des récoltes, de la nourriture et de la digestion d’une certaine façon depuis des millions sinon des milliards d’années, n’est-il pas arrogant de notre part de penser que nous pouvons faire fi de ces rythmes biologiques inscrits dans notre génétique ?

Il n’y a pas de pilule magique pour dormir, du moins à moyen terme. Nous sommes mieux d’apprendre à s’aimer assez pour apprendre à gérer nos circonstances de la vie.

La semaine prochaine, nous regarderons la lumière.

Dr Pierre Bernier, chiropraticien, D.C. 04.03.2019

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