La semaine dernière, nous avons considéré comment arrêter de vivre dans le passé. Vivre dans le passé, qu’il ait été bon ou mauvais, riche ou pauvre, ne nous rendra jamais heureux dans le moment présent.
Maintenant si vous vous dites, « c’est important que les autres voient ou sachent comment je suis bon, s.v.p. ne venez pas m’interrompre quand je fais ceci ou cela, ne vous attendez pas à ce que je fasse des promesses, je ne sais pas si cela en vaut la peine », c’est que vous mettez votre attention sur ce que vous n’avez pas. Lorsqu’on met notre attention sur ce qui manque, cela nous prive de la capacité d’apprécier ce que nous avons.
Encore une fois, le cerveau humain est toute une machine. Bien des fois, il est contre intuitif c’est-à-dire qu’il ne fonctionne pas toujours de façon logique.
Si je vous dis de ne pas penser à un éléphant bleu, vous devez d’abord y penser et bien souvent l’imaginer, lui donner la couleur bleu et ensuite l’éliminer. Certaines personnes feront un genre de gros X sur l’image et d’autres pourront la dissoudre. L’important à retenir est que nous devons d’abord aller vers ce que l’on ne veut pas pour l’éliminer ensuite.
Si vous vous dites, « je ne veux pas avoir d’accident », vous serez beaucoup plus susceptible d’en avoir.
Au golf, tout le monde sait que si vous avez des obstacles comme un lac, par exemple, et que vous vous dites, « je ne veux pas envoyer ma balle dans le lac », il y a bien des chances qu’elle y aille.
Ramenons la conversation vers la santé. Si vous vous dites, « je ne veux pas être malade, je ne veux plus avoir de douleur, tout ce que je veux c’est de ne rien sentir », vous programmez votre cerveau à mettre son attention de plus en plus souvent et de plus en plus fort sur ce qui va mal et ainsi vous en aurez encore plus.
Vous me demanderez sûrement sur quoi mettre votre attention si vous ne la mettez plus sur ce que vous n’avez pas ? En passant, si vous vous êtes posé cette question c’est que ce patron de pensées est devenu une façon d’être pour vous. Nous voulons mettre notre attention sur ce que nous voulons, désirons, recherchons.
C’est bien différent de se dire, « je veux être en super santé pour pouvoir faire telles activités, pour avoir de l’énergie, pour être heureux, pour aider les autres, pour apprendre, pour me développer, etc. » versus « je ne veux plus avoir mal » car, jamais ne plus avoir mal ou ne plus être malade ne nous donnera la santé. Au mieux, nous serons la même personne avec moins de douleur ou de maladie en veilleuse ou qui s’exprimera moins ou moins fort. Jamais ne plus vouloir être fatigué ne nous donnera de l’énergie. Jamais ne pas vouloir manquer votre coup au golf ne vous donnera une balle bien placée dans l’allée. Jamais ne pas vouloir être pauvre ne vous apportera la richesse.
Cette façon de pensée se développe souvent de façon insidieuse. Parfois c’est un évènement marquant, parfois c’est juste une série d’évènements et parfois, nous avons tout simplement appris cela de quelqu’un d’influent comme nos parents.
Ce qui est magnifique c’est que lorsque nous apprenons à nous observer, nous pouvons constater ces patterns ou patrons de penser et commencer à les changer pour d’autres qui nous apporterons plus de joie et de bonheur.
C’est la caractéristique des êtres humains de vouloir plus et mieux, de se dépasser, de grandir et d’apprendre et c’est un choix que nous faisons constamment.
Dr Pierre Bernier, chiropraticien, D.C. 17.09.2018
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