Nous connaissons tous les bienfaits de l’exercice sur notre santé physique, mentale et émotionnelle. Plusieurs d’entre vous m’avez demandé quels étaient les meilleurs exercices à faire, pendant combien de temps, à quelle intensité et à quel moment de la journée? Afin de vous servir, je tenterai de répondre à ces questions de façon facile, simple et surtout applicable.
Lorsque nous faisons de l’exercice, c’est bien plus que notre système cardio-vasculaire qui est mis à contribution. C’est en fait grâce à une forme bien précise d’exercices physiques que le cerveau humain a pu évoluer et rendre la race humaine là où elle en est aujourd’hui. Lorsque nous sommes descendus des arbres, il y a quelques millions d’années, nous nous sommes redressés et avons appris à marcher sur deux jambes et non sur quatre comme tous les autres mammifères de la planète. Cette nouvelle posture a demandé une adaptation et une transformation rapide de notre cerveau.
En étant debout, notre sens d’équilibre a changé ainsi que notre coordination, notre motricité fine s’est grandement accentuée et de nombreuses connexions neurologiques entre différentes parties du cerveau et les centres de la moelle épinière se sont développées. Ceci étant dit, le meilleur exercice à faire sous toutes ses formes et pour la vie est tout simplement la marche.
Lorsque nous marchons, nous stimulons les centres neurologiques qui ont permis au cerveau de développer les lobes frontaux c’est-à-dire l’endroit où nous pensons, réfléchissons et avons de la cognition. Ces centres sont entretenus non seulement en faisant des mots croisés mais surtout en marchant. Avez-vous déjà connu quelqu’un qui perdait de sa cognition sous forme d’Alzheimer, de démence ou autres? Vous souvenez-vous de leur posture et de leur démarche? Souvent, ils sont inclinés vers l’avant et leur mobilité est très réduite. On est en droit de se questionner à savoir lequel est arrivé en premier. Est-ce la perte de cognition ou la perte de mobilité qui a causé une sous stimulation des centres cognitifs? Le jury délibère toujours sur le sujet.
Outre les bienfaits neurologiques de la marche, il y a une stimulation de presque tous les muscles, articulations, ligaments et tendons de votre corps. Lorsque nous marchons, les membres inférieurs font des mouvements opposés aux membres supérieurs. Lorsque le pied gauche frappe le sol, le bras droit (opposé) avance. Les muscles fléchisseurs du bas du corps se coordonnent avec les muscles fléchisseurs du haut du corps. Les muscles et articulations du même côté du corps tant qu’à eux font l’inverse c’est-à-dire que lorsque la jambe droite avance, le bras droit recule.
La régularité, le synchronisme, la similarité, l’équilibre, la coordination et la symétrie sont essentiels. C’est une des raisons pour laquelle on vous fait marcher pendant les ajustements à la clinique. Nous pouvons ainsi observer presqu’instantanément les effets des ajustements sur les parties de votre cerveau qui contrôlent votre démarche.
La marche peut être tout simplement une activité pendant laquelle nous ne sommes pas tellement présents, mais elle peut devenir un outil de prise de conscience extraordinaire du corps si vous choisissez d’y ajouter des éléments.
Voici quelques suggestions intéressantes pour affiner vos sens.
- Lorsque vous marchez, prenez conscience :
De votre rythme respiratoire;
De la différence entre la longueur de vos enjambées entre la gauche et la droite;
De l’amplitude du mouvement de vos bras et de la similarité ou des différences d’un côté à l’autre;
Du rythme de votre démarche;
De l’énergie qui circule dans votre corps lorsque votre pied frappe le sol ou lorsque vos orteils vous propulsent vers l’avant.
- Explorez les différents rythmes de façon à trouver celui qui vous semble facile et naturel, sans efforts, vous savez le rythme où on se dit qu’on pourrait faire cela pendant des heures sans se fatiguer.
Lorsque vous marchez avec une attention supplémentaire, la marche devient bien plus qu’un simple exercice physique. Choisissez une des suggestions ci-haut et explorez-là pendant une période de temps, disons 30 jours, et passez à la prochaine suggestion.
P.S. : S’il-vous-plaît, j’aimerais recevoir vos suggestions pour les prochains articles car je considère que vous êtes les premiers et les premières concernés en matière de santé et de guérison. Donnez-nous vos idées par écrit avec vos noms et numéro de téléphone (si nous avons des précisions à demander) soit en les remettant à la clinique ou en les envoyant par courriel à info@chironetwork.com. Merci beaucoup.
Dr Pierre Bernier, chiropraticien, D.C. 16 08 2021
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