(Série: La conscience-partie 1)
Cette série d’articles parlera de notre conscience. Par conscience, je ne fais pas référence à cette petite voix intérieure qui nous dit ce qui est bien ou mal, mais plutôt à ce dont nous sommes conscients, et comment cette conscience influence notre vie, nos relations, nos choix et bien entendu, notre santé. Je ferai donc de mon mieux pour clarifier la différence entre les mots anglais « awareness » et « consciousness », et rendre justice à notre belle langue française.
Einstein aurait dit un jour : « Ne devenez jamais vieux, peu importe combien de temps vous vivez. Ne cessez jamais de vous émerveiller comme un enfant devant le grand mystère de la vie. »
La plupart des êtres humains sont en conversation constante avec eux-mêmes. De quoi vous parlez-vous ? Cette conversation est-elle bienveillante ? Est-elle parfois radicale, contre certaines personnes, opinions, comportements, ou contre vous-même ? Est-elle positive, constructive, et progressive ? Êtes-vous pleinement conscient lorsque vous avez ces dialogues ou monologues intérieurs ?
Par exemple, êtes-vous conscient de votre respiration ? Probablement pas, mais dès que je vous le mentionne, vous y portez attention. La prochaine question est : « Mais qui est conscient de cette respiration ? » Appelons cette personne Georges. Est-ce Georges, le mari, le professeur, l’ami ou le père ? Chacun de ces Georges aura probablement une conscience différente. Qui est donc conscient de votre respiration ? Qui est derrière celui ou celle qui prend conscience ?
Nous ne sommes pas notre travail.
Nous ne sommes pas notre compte en banque.
Nous ne sommes pas notre âge.
Nous ne sommes pas nos compétences athlétiques.
Nous ne sommes pas la voiture que nous conduisons.
Nous ne sommes pas les activités que nous pratiquons.
Nous ne sommes pas les conversations que nous avons avec nous-mêmes, peu importe leur qualité ou leur fréquence, etc.
Alors, que reste-t-il ?Il ne reste que la personne consciente de sa propre conscience ; celle qui est consciente de sa respiration, qui réalise qu’elle a des monologues intérieurs, celle qui se parle avec des mots parfois durs, mais aussi celle qui porte en elle l’amour, les valeurs et les comportements.
Pour ma part, la vie m’a toujours guidé par des messages clairs et précis. Cependant, depuis un an, j’ai des soucis de santé et malgré plusieurs examens et des solutions prometteuses, je n’ai pas encore de réponse concrète. Et puis, je me suis dit : « Je ne suis pas ‘’ma maladie’’. Alors qui est conscient de Pierre, celui qui est malade ? »
La réponse m’a libéré. Celui qui observe Pierre, c’est l’éternel, celui qui est le fruit de 14,5 milliards d’années d’évolution. Celui qui regarde la vie à travers une fenêtre remplie de possibilités, de réalités et même de dimensions différentes.
Lorsque nous regardons par une fenêtre, nous avons l’impression que ce que nous voyons est la réalité. Cependant, nous savons que l’on ne peut observer sans influencer. Quand on observe, on modifie la réalité perçue. Par exemple, si la fenêtre est sale, la réalité que l’on perçoit change. Si la saleté persiste, on finit par croire que ce que l’on voit est la réalité. Si je suis malade, fatigué, ou en pleine forme, après un moment, cela devient ma réalité. Et, parce que l’on ne peut observer sans influencer, cette réalité se renforce avec le temps et devient plus solide dans l’espace et le temps.
Il est facile de tourner en rond avec ce genre de pensées. Mais, lorsque nous prenons conscience de la personne qui est consciente de sa propre conscience, des changements inattendus et intangibles peuvent survenir. En prenant conscience des autres réalités possibles, nous ouvrons la porte à de nouvelles possibilités.
Dr Pierre Bernier, chiropraticien, D.C. 21 04 2025
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