Il existe plusieurs aspects et différentes façons de concevoir et de regarder la vie en général. Il semble y avoir deux grands courants de pensées lorsque nous sommes dans une situation telle une difficulté dans mon couple, un défi au travail, une douleur ou une maladie ou encore juste « je ne suis pas bien, je n’ai rien de particulier mais ça ne va pas ».
L’une des options, et c’est la plus répandue, est de vouloir réparer ou changer ce qui ne va pas. Nous pensons que lorsque le défi au travail sera réglé, lorsque mon conjoint aura compris et lorsque je me sentirai mieux tout sera revenu à la normale. On veut enlever, soustraire, réparer ou modifier des situations. On veut avoir moins, moins de douleurs, moins de troubles, moins de défis, moins de…
Puis, il y a l’autre approche dans laquelle nous savons que de vouloir soustraire des choses ne nous améliorera pas vraiment; c’est en attendant. Cette approche nous dit plutôt « je veux avoir plus de tout : plus d’énergie, plus de santé, plus de vitalité, plus de bonheur, plus d’amour ce qui apportera du plus dans d’autres domaines. Les gens qui l’appliquent comprennent que ce n’est pas en éliminant des aspects négatifs que nous progresserons en tant qu’être humain.
Nous ne deviendrons jamais instruits en ne voulant pas être ignorants pas plus que nous deviendrons érudits en ne voulant pas être incultes. Nous ne deviendrons jamais en santé en ne voulant pas être malades pas plus que nous deviendrons riches (en n’importe quoi) en ne voulant pas être pauvres. De la même façon, nous ne deviendrons jamais heureux en ne voulant pas être malheureux.
Les être humains semblent avoir un désir inné d’apprendre à se connaître à différents niveaux. Pour la majorité d’entre nous, ce voyage commence par une exploration de notre propre psyché. Cette introspection peut nous révéler une quantité incroyable de données et de distinctions. Nous découvrons que nous sommes introvertis ou extravertis, optimistes ou pessimistes, que nous avons une excellente estime de soi ou une moins bonne. Nous découvrons aussi ce qui nous motive, nous excite, nous passionne, nous indiffère et j’en passe.
Cependant, ces réalisations peuvent rapidement devenir une trappe car chacune d’elles risque d’être associée à un jugement qui nous conduit à vouloir réparer certains aspects de notre personnalité. Et c’est facile de devenir un expert dans les « self help books », programmes, formations et séminaires qui nous promettent un nouveau ou une meilleure version de nous-mêmes.
Avant longtemps, nous devenons pris au piège avec notre intellect et tentons par tous les moyens de se réparer ou de s’améliorer afin de devenir la personne que nous croyons devoir être. Vous serez d’accord avec moi qu’il est difficile d’être heureux dans ce contexte.
Mais que se passerait-il si, à un moment donné, nous réalisions que ce que nous croyons être des torts ne sont en réalité que l’expression d’être humain?
Cela ne veut surtout pas dire que nous ne voulons plus nous améliorer bien au contraire. La différence est la raison pour laquelle nous voulons progresser.
Nous avons tous notre humeur, notre caractère, notre personnalité. Nous avons tous suivi des idées qui semblaient être super bonnes de prime abord et que nous avons regrettées par la suite. Tous et toutes nous réussissons dans certaines choses et nous échouons dans d’autres mais le point final est souvent dans ce que nous choisissons d’entreprendre et non dans un talent, ou un génie et/ou un manque de capacité.
Lorsque nous parlons de santé, d’argent, de feux de forêt, d’inflation, de manque de main d’œuvre, de religion, de performance ou de relation, la conversation prend un tournant qui nous ramène beaucoup trop souvent à se comparer et à se juger. Nous n’en sommes alors qu’à un petit pas de changer la conversation si nous la dirigeons vers la nature de la vie.
Lorsque nous arrêtons de se demander ce qui est vrai pour moi et que nous posons la question à savoir ce qui est vrai pour la nature humaine en général, nous découvrons une résilience, une créativité, une capacité innée d’aider son prochain et un espoir dans la vie et la condition humaine. Et, c’est bien plus facile lorsque nous ne nous comparons pas ou ne nous jugeons pas.
Dans le fond, c’est facile d’être heureux; il faut juste être attentif et attentive à savoir où vont nos pensées.
Dr Pierre Bernier, chiropraticien, D.C. 14 08 2023
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